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« Je suis une sale conne » : avec ce slogan, de nombreuses actrices, chanteuses et autrices françaises ont apporté leur soutien aux membres du collectif féministe #NousToutes, qualifiées de « sales connes » par Brigitte Macron, dimanche 7 décembre, dans les coulisses du spectacle d’Ary Abittan aux Folies-Bergère, à Paris. Samedi soir, quatre jeunes femmes du mouvement, portant des masques à l’effigie de l’acteur avec la mention « violeur », avaient interrompu son seul en scène à Paris, scandant « Abittan violeur ».
Les propos de Brigitte Macron, captés par un photographe de l’agence de la figure de la presse people et proche du couple présidentiel Mimi Marchand, puis diffusés par Public et Paris-Match, ont ravivé le débat autour de cette affaire judiciaire, dans laquelle Ary Abittan était accusé de viol. La procédure a été clôturée par un non-lieu, confirmé en appel devant la chambre de l’instruction, le 30 janvier. Cette décision est contestée par des militantes qui soulignent que le récit de la plaignante s’appuyait sur des éléments matériels.
Caroline Toby, l’avocate d’Ary Abittan, qui n’a pas donné suite aux sollicitations du Monde, a rappelé dans une déclaration transmise à l’Agence France-Presse, mardi 9 décembre, que « les sept magistrats qui ont eu à statuer sur ce dossier sont unanimes sur le fait qu’il est innocent ». Elle estime que « l’affaire est close et [qu’]il n’y a aucune raison [qu’Ary Abittan] se retrouve dans une telle situation ».
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10 commentaires
Le non-lieu accordé à Ary Abittan relance le débat sur la crédibilité des victimes dans les affaires de viol. Comment éviter que de tels cas ne décourage davantage les plaintes ?
C’est un sujet complexe, mais la justice doit absolument être irréprochable pour que les victimes aient confiance. Une erreur judiciaire pourrait avoir des conséquences désastreuses.
Les réactions des féministes montrent à quel point ce sujet est sensible. Brigitte Macron a peut-être manqué de diplomatie en utilisant ce terme blessant.
Quelques mots peuvent en effet avoir un impact énorme. Il est important de mesurer son langage, surtout quand on est une figure publique.
On dirait que les droits des victimes sont constamment bafoués. Comment se fait-il que la parole d’une femme soit remise en cause aussi facilement ?
C’est effectivement un problème récurrent. La société et la justice doivent encore progresser pour que les victimes soient entendues.
Pourquoi la justice a-t-elle refusé d ulteriories enquête après le témoignage de la victime ? Les éléments matériels évoqués ne méritaient-ils pas plus d attention ?
C’est justement ce qui est choquant. La justice doit examiner toutes les preuves, surtout dans des affaires aussi graves que les viols.
Le soutien des célébrités comme Fleury-Pasquier est un bon signe, mais cela ne suffit pas. Il faut des actions concrètes pour protéger les victimes.
Effectivement, les déclarations de soutien sont encourageantes, mais des mesures administratives et judiciaires sont nécessaires pour de vrais changements.