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La rentrée a vu le lancement de deux projets inédits liés aux arts urbains en France : la mise en ligne d’Arcanes – le Centre national des archives numériques de l’art urbain – et la création d’une chaire Street art à l’Ecole normale supérieure (ENS), une initiative financée par le Fonds Renault pour l’art et la culture, avec, à la clé, un partenariat de quatre ans pour de la recherche, des cours, des résidences artistiques et l’organisation de festivals et de colloques. Dès son lancement, le site d’Arcanes proposait déjà 18 000 images, 8 500 documents, le référencement de 1 500 sites et de 1 500 acteurs en accès libre. Entretien avec l’un de ses fondateurs, le graffeur Nicolas Gzeley.

Qu’est-ce qui a motivé ce projet d’archives de l’art urbain ?

Nous sommes un certain nombre à avoir pris beaucoup de photos, monté des fanzines et écrit des livres sur le graffiti, ce qui nous a amenés à collecter et donc à conserver beaucoup de choses depuis les années 1980. Et nous sommes régulièrement sollicités par des graffeurs qui nous disent : « J’ai perdu toutes mes archives, qu’est-ce que tu as de moi ? » On constatait cette fragilité de l’archive, et on se demandait aussi ce qui allait rester, après nous, de tout ce qu’on avait accumulé. Nous avons donc voulu organiser, de la manière la plus sérieuse et concrète possible, la sauvegarde d’archives qui disparaissent, et aussi les partager et participer à l’écriture de l’histoire de l’art urbain, qui reste largement à écrire.

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