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Chez les soignants de procréation médicalement assistée (PMA), comme chez les patients qui suivent ces parcours, la question se pose désormais de manière aiguë : comment faciliter le don de gamètes, en premier lieu de spermatozoïdes, le nerf de la guerre, face à des besoins qui ont explosé ? Pour y répondre, et pour la deuxième année d’affilée, un bus de l’Agence de la biomédecine a sillonné dix villes pendant un mois pour sensibiliser les populations, avec une dernière étape prévue vendredi 17 octobre. A l’automne 2024, les candidats au don avaient doublé à l’issue de ce tour de France.
Sur le terrain, d’un service hospitalier à l’autre, on dresse le même constat : le soufflé ne retombe pas, constate l’ensemble des acteurs de santé, avec une demande soutenue qui met toujours sous pression le système de soins, plus de quatre ans après le vote de la loi de bioéthique, en 2021, qui a ouvert la PMA aux femmes et aux couples de femmes, avec don de spermatozoïdes.
Un indicateur est particulièrement scruté : celui du délai d’attente, crucial pour ces processus où l’âge de la femme fait partie des principaux critères de succès, et d’échec. Et là, le bât blesse : près de dix-huit mois d’attente sont nécessaires, en moyenne, pour accéder à une PMA avec don de spermatozoïdes, selon le bilan arrêté par l’Agence de la biomédecine au 31 décembre 2024 (contre 15,5 mois en 2023).
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7 commentaires
C’est encourageant de voir des initiatives comme le bus de l’Agence de la biomédecine pour sensibiliser au don de gamètes, mais il reste encore beaucoup à faire pour répondre à la demande croissante.
Tout à fait d’accord, et les délais d’attente restent un vrai problème.
Le système de soins reste sous tension, en particulier avec l’ouverture de la PMA à de nouveaux publics. Une réforme plus profonde semble nécessaire.
Les demandes de PMA avec don de spermatozoïdes ont effectivement explosé, mais les ressources disponibles ne suivent pas. Un déséquilibre préoccupant.
Et cela impacte directement les chances de réussite pour les patientes.
Pourquoi les délais d’attente sont-ils si longs malgré les campagnes de sensibilisation ? Y a-t-il des obstacles spécifiques au don de spermatozoïdes ?
Les critères médicaux et administratifs sont très stricts, ce qui limite le nombre de donneurs.