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Le parquet de Paris a ouvert une enquête visant le site britannique Little Sex Dolls, accusé de commercialiser des poupées sexuelles d’apparence enfantine, a-t-il déclaré vendredi 26 décembre à l’Agence France-Presse (AFP). Ceci porte à cinq le nombre d’enquêtes récemment ouvertes par le parquet de Paris visant des plateformes de vente en ligne, en lien avec la pédopornographie.
La haut-commissaire à l’enfance, Sarah El Haïry, avait annoncé lundi à l’AFP avoir saisi la justice au sujet du site britannique Little Sex Dolls, qui permet des envois vers la France.
« A réception du signalement de la haut-commissaire à l’enfance lundi, une enquête a été confiée à la DNPJ [direction nationale de la police judiciaire] et plus particulièrement à l’Ofmin [l’office mineurs] et l’OFAC [office anti-cybercriminalité] », a expliqué le parquet.
« Ces produits sont dangereux : ils nourrissent des comportements pédocriminels et mettent en péril la sécurité de nos enfants », avait souligné Mme El Haïry, en demandant que « l’identité des acheteurs soit communiquée aux autorités compétentes ».
Une vingtaine d’interpellations
La haut-commissaire a saisi la justice à la suite du signalement du site effectué par l’association de lutte contre les violences sexuelles sur mineurs Mouv’Enfants, auprès de plusieurs autorités, dont la direction de la répression des fraudes (DGCCRF).
Début novembre, la découverte de la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine sur la plateforme du géant asiatique de l’e-commerce Shein a fait scandale. Depuis, le parquet de Paris a ouvert des enquêtes visant Shein, AliExpress, Temu et Wish. Elles portent sur les infractions de « diffusion de message violent, pornographique, ou contraire à la dignité accessible à un mineur » pour les quatre sites mais aussi, pour les deux premiers, sur la « diffusion de l’image ou la représentation d’un mineur présentant un caractère pornographique ».
Une vingtaine de personnes soupçonnées d’avoir acheté en ligne ce type de poupées ont été interpellées mi-décembre lors d’une vaste opération policière en France.










20 commentaires
Je suis consterné par l’existence de tels produits. Le fait qu’ils imitent des enfants est particulièrement troublant.
C’est inacceptable, comment peut-on permettre la vente de telles choses?
Je me demande comment un site peut encore proposer de tels articles en 2023. La société doit réagir.
Le numérique n’est pas une zone de non-droit.
Ces enquêtes montrent l’urgence d’une régulation plus stricte des ventes en ligne.
Les plateformes doivent assumer leurs responsabilités dans la modération de leurs marchés.
Une enquête aussi grave doit être menée rapidement pour protéger les enfants. Ces produits ne devraient même pas exister.
Absolument, la sécurité des enfants passe avant tout.
La justice va-t-elle pouvoir remonter jusqu’aux acheteurs de ces poupées ?
J’espère qu’ils seront identifiés et punis sévèrement.
La saisine de la justice par la haut-commissaire à l’enfance est une étape nécessaire.
Oui, les institutions doivent agir avec fermeté.
Ces enquêtes montrent l’ampleur de la pédopornographie en ligne. Un problème qui persiste.
La vigilance doit être constante face à ces dérives.
Une enquête internationale serait peut-être nécessaire pour éradiquer ce marché.
Une coopération européenne serait la bienvenue.
Je suis sceptique sur l’efficacité des mesures actuelles face à ces pratiques illicites.
Les textes existent, c’est leur application qui pose problème.
Ce cas soulève des questions sur la légalité de certains produits en ligne. Des loopholes existent clairement.
Il est temps de combler ces failles légales.