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La haut-commissaire à l’enfance, Sarah El Haïry, a annoncé, lundi 22 décembre, avoir saisi la justice au sujet d’un site britannique accusé de commercialiser en ligne des poupées sexuelles d’apparence enfantine, quelques semaines après l’ouverture d’une enquête sur les pratiques de plateformes asiatiques sur ce même sujet.
Elle a effectué un signalement au parquet de Paris au titre de l’article 40 du code de procédure pénale et a saisi la plateforme Pharos, qui lutte contre les contenus illégaux sur Internet, au sujet de ces poupées sexuelles ressemblant à des fillettes et mises en vente sur le site Little Sex Dolls, avec une possibilité d’envoi vers la France.
« Je saisis la justice et demande également que l’identité des acheteurs soit communiquée aux autorités compétentes », a précisé Sarah El Haïry, dans une déclaration à l’Agence France-Presse (AFP). « Ces produits sont dangereux : ils nourrissent des comportements pédocriminels et mettent en péril la sécurité de nos enfants », a-t-elle ajouté.
Enquête élargie à plusieurs plateformes de vente en ligne
La haut-commissaire a entrepris ces démarches à la suite du signalement du site effectué par l’association de lutte contre les violences sexuelles sur mineurs Mouv’Enfants, auprès de plusieurs autorités, dont la répression des fraudes (DGCCRF).
« Il n’y a pas que les plateformes Shein, Ali Express… Nous exigeons que la lutte contre la pédocriminalité soit prise au sérieux et soit globale », insiste l’association dans un communiqué.
Au début de novembre, la découverte de la vente en ligne de poupées sexuelles d’apparence enfantine sur la plateforme du spécialiste asiatique de l’e-commerce Shein a fait scandale.
Depuis, le parquet de Paris a ouvert quatre enquêtes, confiées à l’Office des mineurs (Ofmin), visant les plateformes Shein, AliExpress, Temu et Wish. Elles portent sur les infractions de « diffusion de message violent, pornographique, ou contraire à la dignité accessible à un mineur » pour les quatre sites mais aussi, pour les deux premiers, sur la « diffusion de l’image ou la représentation d’un mineur présentant un caractère pornographique ».
Ces poupées, qui sont des jouets sexuels réalistes, tombent sous le coup de délit de diffusion de l’image ou la représentation d’un mineur présentant un caractère pornographique, passible de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
Une vingtaine de personnes soupçonnées d’avoir acheté en ligne ce type de poupée ont été interpellées à la mi-décembre lors d’une vaste opération policière en France.








13 commentaires
Comment peut-on encore permettre la vente de ces objets ? Il est urgent d’agir à l’échelle internationale.
C’est un problème complexe, mais chaque pays doit prendre ses responsabilités.
La protection des enfants est une priorité absolue. Ces produits sont inacceptables et doivent être interdits immédiatement.
Tout à fait d’accord, la justice doit agir rapidement pour stopper cette commercialisation.
C’est choquant, mais comment contrôler l’international dans ce cas ?
Ces poupées sont une véritable menace pour la société. Il faut des peines plus sévères pour les vendeurs.
Absolument, la pédocriminalité ne doit pas être tolérée sous aucune forme.
Je comprends la vigilance des autorités, mais n’y a-t-il pas des risques de censure excessive sur d’autres plateformes ?
La protection des enfants passe avant toute liberté d’expression dans ce cas précis.
Ces démarche montrent une volonté forte de lutter contre ces pratiques. Espérons que cela portera ses fruits.
Oui, il est temps que la loi soit respectée et que ces produits disparaissent.
La justice française fait un pas important, mais qu’en est-il des mesures pour protéger les enfants en ligne ?
C’est une question cruciale, il faut renforcer la surveillance des contenus pédocriminels.