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Un peu plus tôt dans la soirée, Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée, a insisté sur le besoin « urgent » d’une concertation avec les agriculteurs pour trouver des solutions autres que l’abattage des troupeaux affectés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).
« On est face à un phénomène de ras-le-bol » des agriculteurs, qui « ont le sentiment que les décisions leur tombent dessus », a dit la dirigeante d’extrême droite, évoquant les accords commerciaux du Mercosur, la baisse annoncée de la politique agricole commune européenne ou encore la multiplication des normes.
La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, a rejeté vendredi soir les assertions de Mme Le Pen, l’interpellant sur son compte X : « Vous affirmez que les agriculteurs n’ont pas été concertés. C’est faux. » « Depuis le début de la crise de la DNC, j’ai convoqué quatre parlements du sanitaire, dont un encore ce mardi, pour réunir l’ensemble des acteurs : éleveurs, chambres d’agriculture, organisations syndicales, filières, vétérinaires, groupements de défense sanitaire, coopératives, banques, commerçants de bestiaux, laboratoires, [Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail], services de l’Etat », a ajouté la ministre.
Elle a assuré que « la stratégie sanitaire et vaccinale a été construite et validée collectivement ». Toujours en direction de Mme Le Pen, Mme Genevard a aussi dit prendre « acte avec regret [qu’elle cherche] à polémiquer plutôt qu’à rassembler. Ce qui n’aidera ni les éleveurs ni l’éradication de la maladie ».











7 commentaires
Cette crise de la DNC révèle un manque de communication entre les autorités et les agriculteurs. Pourquoi attendre que les tensions explosent ?
Les concertations existent, mais leur efficacité est clairement remise en question.
Les accords du Mercosur et les normes européennes ajoutent à la colère des agriculteurs. Ils ont l’impression d’être sacrifiés pour des décisions lointaines.
C’est vrai, mais il faut aussi trouver un équilibre entre protectionnisme et compétitivité.
La situation des agriculteurs est vraiment critique. Ces blocages montrent leur désespoir face à des décisions qui les impactent directement.
Effectivement, mais l’abattage des troupeaux est parfois nécessaire pour la sécurité sanitaire.
Pourtant, la ministre affirme que des concertations ont eu lieu. Qui croire dans ce débat ?