Listen to the article
Ce n’est plus une rumeur, mais une proposition officielle du commissaire européen à la santé, présentée lundi 17 novembre au Conseil, et que Le Monde a pu consulter. Dans le paquet législatif Omnibus dévolu à la simplification de la réglementation européenne sur les questions sanitaires, Oliver Varhelyi propose, entre autres, de revoir profondément le système communautaire d’homologation des substances actives pesticides et biocides en supprimant les demandes de renouvellement régulières auxquelles doivent se plier les firmes. Les propositions du commissaire hongrois doivent être examinées mi-décembre par le collège des commissaires avant d’être formellement adoptées par la Commission, puis elles devront passer devant le Conseil européen et le Parlement.
Aujourd’hui, les autorisations de mise sur le marché sont délivrées pour dix à quinze ans, période au terme de laquelle les entreprises doivent soumettre aux autorités de l’Union une nouvelle demande d’autorisation intégrant – théoriquement au moins – les dernières données scientifiques disponibles. La demande est ensuite évaluée par les agences sanitaires des Etats membres et de l’Union européenne (UE), qui rendent un avis sur lequel la Commission et les Etats membres se fondent pour approuver ou rejeter, la remise en vente du produit.
Il vous reste 76.18% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.









8 commentaires
Supprimer les renouvellements réguliers pourrait nécessiter des études scientifiques plus rigoureuses dès le départ.
Tout à fait, mais qui garantira que ces études sont complètes et transparentes ?
Si cette mesure est adoptée, cela pourrait faciliter la commercialisation des pesticides, mais à quel prix pour les écosystèmes ?
Une étude indépendante sur l’impact environnemental serait nécessaire avant toute décision.
Cette proposition soulève des questions sur les conséquences environnementales et sanitaires à long terme. Espérons que le Parlement européen examinera cette question avec prudence.
Effectivement, la simplification administrative ne doit pas se faire au détriment de la sécurité.
Une autorisation sans limite de temps semble risquée. La réglementation actuelle a été élaborée pour une raison précise.
C’est exactement ce qui m’inquiète. La science évolue, il faut pouvoir ajuster les normes.