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Lorsque Oracle, la firme de Larry Ellison, avait présenté son carnet de commandes mirobolant, en septembre, et un contrat de 300 milliards de dollars (256 milliards d’euros) pour faire tourner les modèles de la firme d’intelligence artificielle (IA) OpenAI, l’action s’était envolée de près de 40 % et avait fait de M. Ellison, l’espace d’un instant, l’homme le plus riche du monde, devant Elon Musk. Depuis ses plus hauts, l’action a été divisée par deux, perdant encore plus de 5 % mercredi 17 décembre et entraînant dans son sillage l’indice Nasdaq, riche en technologies, qui a fini la séance en recul de 1,8 %.
A chaque jour, sa mauvaise nouvelle, qui suscite le doute quant à l’existence d’une bulle dans l’IA, que le cas d’Oracle semble symboliser. Le 10 décembre, la firme annonce, lors de ses résultats trimestriels, qu’elle va augmenter ses investissements dans l’IA sur l’année de 35 milliards à 50 milliards de dollars. C’est trop, avec pas assez de profits garantis à la clé : l’action dévisse de plus de 10 %.
Le marché s’inquiète aussi de l’endettement excessif de la firme, qui a un cash-flow négatif de 10 milliards de dollars sur le premier semestre, a levé 18 milliards de dollars d’obligations et a vu sa dette augmenter de 45 % en un an pour atteindre près de 120 milliards de dollars. Résultat : la dette d’Oracle se négocie presque comme si elle appartenait à la catégorie des junk bonds, ces obligations peu certaines d’être remboursées.
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18 commentaires
Investir massivement dans l’IA sans modèle économique solide est risqué. Oracle en fait les frais.
Les entreprises doivent équilibrer innovation et rentabilité. Oracle semble avoir laissé de côté la seconde.
Le cas d’Oracle rappelle que même les géants technologiques ne sont pas à l’abri des corrections du marché.
C’est une leçon d’humilité pour les entreprises qui surévaluent leurs capacités.
L’action d’Oracle perd 50 % depuis son pic. Faut-il y voir un crash ou une ajustement nécessaire?
Cela ressemble davantage à une bulle qui se dégonfle qu’à un ajustement logique.
Peut-être que les deux se mêlent. Le temps nous le dira.
Les fluctuations du marché montrent à quel point les investisseurs sont nerveux face aux dépenses massives dans l’IA. Oracle en est un exemple frappant.
C’est vrai, mais n’est-ce pas un ajustement normal après une croissance aussi rapide?
Oui, les entreprises technologiques doivent prouver leur rentabilité, pas seulement leurs promesses.
La baisse de l’action Oracle reflète-t-elle un pessimisme généralisé ou un problème spécifique à l’entreprise?
Les deux probablement. Le secteur de l’IA traverse une phase de doutes.
L’endettement et le cash-flow négatif d’Oracle sont des signaux d’alarme. Pourquoi les investisseurs ne réagissent-ils qu’à présent?
L’euphorie des marchés technologiques peut aveugler même les analystes les plus avertis.
Les résultats trimestriels d’Oracle montrent que les investisseurs exigent désormais plus de transparence.
C’est un indice que la confiance dans l’IA commence à s’éroder.
L’IA semble être un secteur où les dépenses dépassent les retours immédiats. Oracle en paie le prix.
C’est un problème récurrent dans les bulles technologiques. Sera-t-il corrigé à temps?