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Il était l’un des informateurs préférés des services antidrogue français et américains. « Un phénomène », selon l’un de ses anciens agents traitants, ces policiers chargés de la gestion des indicateurs. Le prototype du « mec fiable et efficace », d’après un autre. Une source d’information exceptionnelle, recrutée au début des années 2000 et impliquée dans des enquêtes internationales en Europe, au Proche-Orient, en Afrique de l’Ouest… Mais depuis février, Elias (son prénom a été modifié) dort dans une cellule de prison en région parisienne. Mercredi 10 décembre, a appris Le Monde de source judiciaire, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris devait statuer sur l’appel, formé par ses avocats, d’un cinquième refus de mise en liberté.
La justice le soupçonne d’avoir outrepassé son rôle en détournant de la cocaïne pour la revendre pendant l’opération « Trident », le scandale qui n’en finit plus d’embarrasser l’Office anti-stupéfiants (Ofast). Au printemps 2023, cette « livraison surveillée » organisée conjointement par la justice marseillaise, l’antenne locale de l’Ofast et la Drug Enforcement Administration (DEA), le service fédéral anti-stupéfiants des Etats-Unis, a permis l’acheminement à Marseille, sous la constante surveillance de la police, de près de 400 kilos de cocaïne dissimulés dans un container de bananes en provenance de Colombie.
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11 commentaires
Inquiétant de voir comment un informateur peut basculer dans la criminalité. Cela remet en question toute la confiance que l’on peut avoir dans ce système.
C’est un rappel à l’ordre pour les autorités. Il faut des contrôles plus stricts.
Quelle ironie de voir un indicateur impliqué dans un trafic qu’il était censé déjouer. C’est presque un scénario de film policier.
Je me demande quelles seront les conséquences pour les services antidrogue français. Cela pourrait remettre en cause certaines méthodes d’enquêtes.
Cette affaire pourrait bien avoir des répercussions bien au-delà des frontières françaises. Un vrai casse-tête pour la justice.
Les services antidrogue français et américains ont dû être extrêmement déçus. C’est un sacré revers pour leur crédibilité.
Effectivement, cela donne une image négative des informations obtenues par ces voies. Comment régler ce problème ?
Un vrai témoignage sur les dérives possibles dans les opérations sous couverture. Dommage que cela n’ait pas été repéré plus tôt.
Cela montre à quel point le système peut être fragile. Il faut peut-être repenser les protocoles de suivi.
L’histoire de cet indicateur est tout simplement incroyable. Quelle descente aux enfers pour quelqu’un qui était autrefois si valorisé par les services de renseignement.
C’est le genre de cas qui soulève des questions sur la façon dont les informateurs sont gérés. Comment en est-on arrivé là ?