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Avant même le début des chantiers, l’addition prévue par le groupe public EDF augmente déjà. Présentés à la presse jeudi 18 décembre, dans la foulée d’un conseil d’administration de l’électricien, les coûts de construction pour six nouveaux réacteurs nucléaires de grande puissance, dits EPR 2 (réacteurs pressurisés européens), sont désormais estimés à 72,8 milliards d’euros – une estimation formulée en euros de 2020, donc censée faciliter la comparaison avec les estimations précédentes. Soit 8 % de plus par rapport au chiffrage d’il y a deux ans et même 40 % de plus par rapport à celui présenté en 2022 (scénario médian à 51,7 milliards d’euros).
Ce dernier devis en date sera audité au premier trimestre 2026 par la délégation interministérielle au nouveau nucléaire. S’il était formulé en euros actuels, il serait encore plus massif : plus de 80 milliards d’euros. Et encore, en réalité, il faudrait aussi considérer les frais intercalaires, liés au taux d’intérêt et au financement du programme. En ajoutant ces frais-là, la facture totale est même susceptible de dépasser les 100 milliards d’euros, selon la projection faite, en janvier, par le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.
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8 commentaires
100 milliards d’euros, c’est énorme. On se demande comment le budget national peut absorber une telle somme.
C’est un investissement à long terme, mais il faut espérer qu’il sera rentable.
Cela montre à quel point le nucléaire reste cher, même avec des technologies soi-disant améliorées.
Pourquoi ces réévaluations constantes ? La transparence sur les coûts finaux serait la bienvenue.
Les complexités techniques expliquent peut-être ces variations, mais cela reste frustrant.
Encore une hausse des coûts pour les EPR 2, cela commence à faire peur. J’espère qu’EDF a une stratégie solide pour gérer cette augmentation.
C’est vrai, mais les projets nucléaires ont souvent des coûts imprévus. Espérons que cela en vaut la peine.
EDF devrait peut-être revoir son approche pour éviter de telles surprises financières à l’avenir.