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Voilà un symbole lourd de sens, au propre comme au figuré. Celui des centaines de tonnes d’une turbine illustrant d’abord les errements industriels de la France, puis, désormais, la relance du nucléaire. En 2015, le français Alstom vendait sa branche énergie au conglomérat américain General Electric, et donc, son usine de Belfort où se fabrique la turbine Arabelle, la plus puissante au monde. Fin mai 2024, le groupe public EDF a racheté ces activités nucléaires – hormis celles en Amérique. Une opération stratégique, la turbine étant une pièce maîtresse d’un réacteur nucléaire : sous l’effet de la vapeur, sa rotation (jusqu’à 1 500 tours par minute) met en mouvement l’alternateur, préalable à la génération de courant électrique.
Catherine Cornand, présidente d’Arabelle Solutions, le nom de la nouvelle filiale, voit dans cette reprise « un enjeu de souveraineté industrielle ». En poste depuis juillet, la dirigeante de 60 ans a reçu Le Monde au siège de l’entreprise, dans un vaste immeuble de bureaux, à Nanterre.
Lors de la vente d’Alstom à General Electric, en 2015, le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique n’était autre qu’Emmanuel Macron. Neuf ans plus tard, en 2024, le président de la République a lui-même tenu à annoncer la finalisation du rachat de cette « fierté française », après des négociations compliquées avec les Américains. Soit deux ans après la première annonce d’un accord entre les deux parties, le 10 février 2022 : c’était à l’occasion d’un discours prononcé à Belfort, une turbine Arabelle en arrière-plan, sur les grandes orientations énergétiques du pays – avec la perspective, pour EDF, d’au moins six nouveaux réacteurs à construire.
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10 commentaires
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