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LA LISTE DE LA MATINALE
Cette semaine, « Le Monde des livres » vous invite à lire de l’histoire, à l’occasion des Rendez-vous de l’histoire, à Blois, du 8 au 12 octobre, dont Le Monde est partenaire, avec un ouvrage collectif aussi magistral qu’indispensable sur le régime de Vichy, sous la direction de Laurent Joly ; une révision spectaculaire de l’histoire antique signée de la Britannique Josephine Quinn ; un épisode méconnu de la guerre d’Espagne – 15 000 enfants évacués vers la France – détaillé par Célia Keren ; les trajectoires de trois écrivains en France au XVIIIe siècle, au centre du nouvel essai de l’Américain Robert Darnton ; enfin, un roman – historique, bien sûr – le deuxième tome de la trilogie de Benjamin Dierstein sur les années de plomb françaises, 1975-1985.
SECONDE GUERRE MONDIALE. « Vichy. Histoire d’une dictature. 1940-1944 », sous la direction de Laurent Joly
Vichy. Histoire d’une dictature, pour lequel l’historien Laurent Joly a réuni dix des meilleurs spécialistes de la période, se révèle une des plus magistrales mises à jour historiques qu’il ait récemment été donné de lire. Trop d’idées approximatives, fausses à l’occasion, traînent en outre dans le débat public. Il était temps de remettre de l’ordre et de la lumière. C’est ce qui est fait ici, avec une fermeté dans l’établissement des faits qui impose d’emblée l’autorité de l’ouvrage.
Cela pourrait suffire. Mais autre chose se passe, qui débouche sur l’apport fondamental des auteurs : leur capacité à modifier notre vision d’ensemble des événements. Affaire de forme, dans un premier temps : ce sentiment, en passant de chapitre en chapitre, d’être emporté dans un récit continu, se développant autour de problématiques communes, à partir d’un corpus partagé.
Un sentiment que renforce le principe de faire courir à travers tout le livre des extraits des journaux intimes de cinq témoins importants, dont le regard contribue à donner au livre toute sa force novatrice. Car il est à ras de terre. Ce qui advient là, devant eux, ce ne sont pas les lois de l’histoire déployant leur fatalité, mais des humains au travail, dont les choix forgent la situation du pays. Or, l’essentiel de ce que les historiens lisent par ailleurs dans les archives aboutit au même constat : celui de la contingence des décisions prises, que rien n’imposait.
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12 commentaires
C’est fascinant de suivre l’évolution de ce marché. Les États-Unis ont clairement renforcé leurs efforts pour devenir un acteur majeur.
Le lithium est un métal clé pour les batteries. Ces chiffres soulignent l’importance des politiques industrielles pour sécuriser l’approvisionnement.
Absolument, et les gouvernements en prennent de plus en plus conscience.
Les données montrent une diversification des sources d’approvisionnement. Peut-être une stratégie pour réduire la dépendance géographique.
Reste à voir si cela suffit pour éviter les pénuries futures.
C’est une tendance observable dans plusieurs secteurs critiques, pas seulement le lithium.
Je m’attendais à ce que les pays européens soient plus présents dans ce classement. Leur retard est-il dû au manque d’infrastructures ?
Avec la croissance du marché des véhicules électriques, cette guerre commerciale sur le lithium risque de s’intensifier.
Les chiffres sont parlants, mais il serait utile de connaître l’origine géographique des importations. Le Chili et l’Australie font toujours partie des leaders ?
La Chine domine encore, mais de justesse. Est-ce que cette tendance se maintient ou les États-Unis vont bientôt la dépasser ?
Intéressant de voir comment les États-Unis remontent dans le classement des importateurs de lithium. Cela pourrait avoir un impact sur les chaînes d’approvisionnement mondiales.
Oui, surtout avec l’expansion des véhicules électriques. Cela pourraient influencer les prix.