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Hommes du RAID masqués et armés de fusils d’assaut, équipes de déminage, berlines blindées pour accompagner la famille et un dispositif policier bouclant totalement la cité de Frais-Vallon (13e arrondissement) puis le cimetière de Saint-Henri (16e) dans le nord de Marseille. Les obsèques de Mehdi Kessaci, le jeune frère du militant écologiste et figure de la lutte contre le narcotrafic Amine Kessaci, ont pris, mardi 18 novembre, une allure irréelle. Le déploiement inédit de forces de l’ordre pour un enterrement, la tension venant se mêler à la douleur des proches : tout au long de la journée, les circonstances ont rappelé à quel point l’assassinat, jeudi 13 novembre, de cet homme de 20 ans constitue une première en France.
Encore étudiant en BTS banque dans un lycée du centre-ville, se préparant à repasser le concours de fonctionnaire de police, Mehdi Kessaci n’avait, selon le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, « rien à voir avec le narcotrafic ». Après quelques jours d’enquête, l’hypothèse d’un crime visant Amine Kessaci à travers son jeune frère reste la piste privilégiée par la justice. « Un crime d’intimidation », selon le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, qui constituerait un « point de bascule » dans l’ampleur prise par les réseaux de trafic de stupéfiants en France.
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17 commentaires
Un étrange malaise plane sur ce drame. Comment un jeune étudiant sans lien avec le milieu criminel peut-il devenir une cible ?
C’est exactement ce qui rend cette affaire si choquante.
Un jeune homme innocent pris pour cible dans un règlement de comptes lié au narcotrafic. La justice a intérêt à tirer toutes ces affaires au clair.
Tout à fait d’accord, il est temps d’agir concrètement.
Les obsèques de Mehdi Kessaci montrent la montée en puissance des trafics dans la région. Les habitants ont raison d’avoir peur.
Ils n’ont vraiment pas besoin de ça en plus de leur quotidien déjà difficile.
Ce drame rappelle à quel point le narcotrafic gangrène des pans entiers de Marseille. Les autorités doivent trouver des solutions concrètes.
C’est clair, trop de promesses et pas assez d’actes.
Ce crime semble être un message clair adressé à Amine Kessaci. Les réseaux criminels n’hésitent plus à frapper les proches pour faire passer leur message.
C’est triste qu’on en arrive là, mais je me demande comment les forces de l’ordre comptent réagir.
La présence massive de forces de l’ordre aux obsèques de Mehdi Kessaci montre à quel point le trafic de drogue est ingérable dans certains quartiers. Les autorités semblent impuissantes face à cette escalade de violence.
C’est l’impression que ça donne, mais est-ce vraiment le cas ?
Peut-être, mais c’est toute la région qui est touchée, pas seulement les cités.
Un enterrement sous haute surveillance est le signe d’une société qui perd le contrôle. Comment en est-on arrivé à cette situation ?
Peut-être par manque de moyens et de volonté politique ?
La mort de Mehdi Kessaci soulève des questions sur l’efficacité des politiques répressives actuelles. Peut-être qu’une approche différente serait nécessaire.
Ce serait bien que les élus écoutent les propositions des associations locales.