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Bouledogues au museau court très mignon mais souffrant de pathologies respiratoires ; cavaliers king charles exposés aux malformations crâniennes ; teckels aux pattes courtes sujets aux hernies discales ; chiens aux plis de peau excessifs ou sans poils… L’Union européenne vient de décider d’interdire la reproduction et l’exposition dans des compétitions de chiens et chats comportant des conformations extrêmes.
Le 25 novembre, le Parlement européen et le Conseil se sont accordés sur de nouvelles mesures relatives au bien-être des chiens et chats. Cette législation, qui doit encore être formellement adoptée par ces deux institutions, prévoit de mieux encadrer les élevages canins et félins et l’acquisition d’animaux. Parmi les dispositions prévues, l’Union européenne devra établir une liste des phénotypes et génotypes qui excluraient les animaux porteurs de ces hypertypes de la possibilité d’être reproduits.
« Un pas dans le bon sens », selon Benoît Thomé, président de l’association Animal Cross, qui avait alerté, dans un rapport publié le 19 mai, sur les souffrances entraînées par la sélection génétique à outrance : maladies héréditaires, risques de consanguinité ainsi que pathologies liées aux hypertypes, ces traits morphologiques poussés à l’extrême pour des raisons esthétiques, au détriment de la santé des animaux. Pour l’association, renforcer l’encadrement des conditions de reproduction est un enjeu primordial de bien-être animal.
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9 commentaires
Enfin une reconnaissance des souffrances infligées à certains chiens ‘modèle’. Espérons que cette législations aura un impact réel.
Les bouledogues, teckels et autres races à problèmes respiratoires ou vertébrales vont enfin pouvoir bénéficier de cette protection. Une décision tardive mais nécessaire.
Je me demande comment les juges de concours vont réagir à cette nouvelle législation. Certains pourraient trouver ces nouvelles règles restrictives.
Quelle ironie que de devoir légiférer contre les conséquences de notre obsession pour la perfection physique. Les animaux paient le prix de nos caprices.
Interdire la reproduction est une mesure radicale, mais les souffrances animales justifient cette décision. Les éleveurs devront s’adapter.
C’est vrai, mais certains élevages responsables existent déjà. Ils méritent d’être soutenus.
Cette décision de l’UE est un réel progrès pour la santé des animaux. Les sélectionneurs doivent prioriser le bien-être sur l’esthétique.
Tout à fait d’accord. Certaines races souffrent vraiment à cause de critères de beauté exagérés.
Reste à voir comment cette mesure sera appliquée concrètement dans les élevages.