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Le conseil municipal est quasiment monochrome au Mans : la droite et l’extrême droite n’ont obtenu aucun élu en 2020, laissant toute la place à la gauche. L’un des enjeux des élections municipales des 15 et 22 mars 2026 sera donc de redessiner ce paysage face à un favori, le maire socialiste sortant, Stéphane Le Foll, 65 ans.
Ce dernier a officialisé sa candidature mardi 16 décembre. Il affirme se présenter « avec la volonté de poursuivre ce qui a été engagé » et l’envie d’« investir dans l’avenir ». Autour de trois priorités : « le logement, la santé et l’éducation-formation ». Elu maire en 2018 après le décès de Jean-Claude Boulard (Parti socialiste, PS, 2001-2018), réélu aisément au second tour en 2020 (63,14 % des voix), l’ancien ministre de l’agriculture (2012-2017) de François Hollande fait figure de favori à sa succession dans une ville ancrée à gauche depuis 1977.
Six candidatures lui font face, à commencer par une liste ouvertement « anti-Le Foll » portée par d’anciens socialistes et apparentés, le Parti communiste français et Les Ecologistes. Cette liste, qui devrait être menée par la députée de la Sarthe Marietta Karamanli, 61 ans – même si cela n’a pas encore été annoncé – entend proposer une nouvelle façon de gouverner, mettant en avant la « démocratie participative » qui a manqué, selon elle, durant le mandat.
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11 commentaires
Intéressant de voir une ville aussi ancrée à gauche depuis des décennies. La droite a-t-elle vraiment une chance cette fois ?
Pas vraiment, vu le score écrasant de Le Foll en 2020, mais elle espère sans doute capitaliser sur les désaccords à gauche.
Le contexte politique au Mans semble très polarisé. Comment Stéphane Le Foll compte-t-il rassembler les différents courants de gauche ?
Il misera probablement sur ses projets concrets concernant le logement et la santé, des thèmes transversaux.
Une division interne risque de fragiliser sa position, mais son expérience politique reste un atout majeur.
La santé et l’éducation sont des priorités louables, mais comment financera-t-il ces projets ambitieux ?
Il faudra probablement des partenariats public-privé ou des subventions régionales.
Puisque la droite est quasi inexistante, c’est surtout une bataille idéologique entre les différentes sensibilités de gauche.
Effectivement, et cela pourrait aussi affaiblir le camp traditionnel du PS face à l’émergence des partis écologistes.
Une opposition menée par une députée socialiste en dit long sur les tensions internes. La défaite de la liste ‘anti-Le Foll’ semblerait inévitable.
À moins d’un ras-le-bol des habitants envers sa gestion, ce scénario est plausible.