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Pistolet de 9 millimètres à la hanche, matraque télescopique au ceinturon, gilet tactique sombre. Policier municipal ou national ? De loin, difficile de trancher. De près aussi d’ailleurs, le sigle GSP dans le dos n’aidant pas. GSP, comme « groupe de sécurité de proximité », de la police nationale ? Non, GSP comme « groupe de sécurisation et de proximité », une unité créée bien plus récemment par la police municipale de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Avec ce dossard, les trois policiers municipaux qui patrouillent en cet après-midi de décembre incarnent bien cette confusion. Aux côtés de Rémy, 38 ans, arrivé il y a trois ans après avoir exercé à Paris, Rudy, 42 ans, ancien policier national, et Mike, 28 ans, ancien militaire (aucun n’a souhaité donner son nom de famille). Dans la rue commerçante Gabriel-Péri, ils déambulent, confisquent les paquets de cigarettes vendus à la sauvette, arrêtent les trottinettes électriques interdites dans la zone piétonne et délogent les âmes en peine échouées sur de vieux scooters, une canette à la main, qui iront atterrir quelques dizaines de mètres plus loin.
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7 commentaires
Ces nouvelles unités GSP montrent une volonté de moderniser les forces locales, mais à quel coût pour les contribuables ?
L’efficacité doit être prouvée avant de justifier les dépenses supplémentaires.
La confusion entre police municipale et nationale est de plus en plus criante. Une uniformisation des rôles serait-elle envisageable ?
Les moyens semblent se rapprocher, mais les missions doivent rester distinctes pour une meilleure coordination.
Une distinction claire est nécessaire pour éviter toute confusion, surtout dans des contextes sensibles.
Avec l պատ等, la police municipale semble s’équiper comme une force d’intervention. Est-ce vraiment nécessaire ?
Une montée en puissance qui interroge sur les réalités du terrain.