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Trois ans de prison avec sursis et un an d’interdiction d’exercer leur métier et de porter une arme pour deux policiers, condamnés pour violences volontaires aggravées. Jeudi 18 décembre, les deux agents, un jeune gardien de la paix titularisé un an plus tôt et un major historique de la Préfecture de police de Paris, ont été reconnus, par le tribunal judiciaire de Créteil, coupables d’avoir percuté volontairement sur l’autoroute A4 un motard, Hugo V., le 14 octobre, manquant de le faire chuter à grande vitesse. Le jugement est bien plus lourd que ce qu’avait réclamé le parquet – dix-huit mois de prison avec sursis et deux ans d’interdiction d’exercer.
Dans ce dossier bouclé avec célérité – à peine deux mois entre les faits et la condamnation –, ce sont les images qui ont permis aux juges de se forger un avis. Celles enregistrées par un véhicule qui cheminait près de Hugo V., sur lesquelles sont clairement visibles l’écart et la percussion réalisés par le véhicule des policiers. Puis celles des caméras de vidéosurveillance, exploitées par l’inspection générale de la police nationale (IGPN), qui ont conforté les explications du motard, et jeté le doute sur celles des fonctionnaires.
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6 commentaires
Les infractions commises par des agents de l’ordre tombent sous le coup de la loi, comme pour tout citoyen.
Exact, personne ne devrait être au-dessus de la loi, même en uniforme.
Une condamnation rapide et ferme, c’est encourageant pour la transparence des institutions.
Pourtant, certains pourraient critiquer la rapidité du procès. La prudence est de mise.
La décision du tribunal semble sévère, mais les preuves visuelles sont accablantes. Espérons que cela serve de leçon.
Absolument, les images ne mentent pas. Il est essentiel que la justice soit rendue équitablement.