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Un retour à la méthode du macronisme originel. Pour la première fois depuis 2018, le ministère de la transition écologique revient à une personnalité de la société civile. Dimanche 12 octobre, Monique Barbut, ancienne présidente de l’antenne française du Fonds mondial pour la nature (WWF), a été nommée à ce poste. Femme de l’ombre, son profil n’a rien à voir avec celui du médiatique Nicolas Hulot, mais sa nomination met fin à une série de six personnalités, de François de Rugy à Agnès Pannier-Runacher, toutes professionnelles de la politique. « Elle est chevronnée, passionnée par ces sujets tout en étant pragmatique et franche quand elle a des critiques à émettre, confie Arnaud Gilles, ancien porte-parole du WWF. Mais elle va devoir se confronter à une scène politique dévastée. »

Un bon résumé du grand écart que Mme Barbut va devoir opérer si le gouvernement de Sébastien Lecornu n’est pas censuré dans les jours ou les semaines à venir. D’un côté, cette femme de 69 ans, diplômée d’économie, arrive à un moment charnière des négociations internationales sur le climat, sa spécialité. La 30e conférence des parties (COP) s’ouvre à Belem au Brésil le 6 novembre. Cette COP montrera si les pays ambitieux sont capables de résister à l’offensive climatosceptique du président américain, Donald Trump, et de rehausser leurs objectifs de décarbonation pour tenter de maintenir en vie l’accord de Paris, l’année de son dixième anniversaire. « Elle aura un vrai challenge, estime Anne Bringault, directrice des programmes du Réseau Action Climat. Il est crucial que la France retrouve un rôle moteur. Et cela implique de vraies ruptures car, ces derniers mois, notre pays a freiné au niveau européen sur ses ambitions climatiques et a acté de nombreux reculs sur les politiques publiques nationales de transition écologique. »

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7 commentaires

  1. Une nomination intelligente, surtout avec la COP30 qui approche. J’espère que son expérience en négociations internationales profitera aux enjeux écologiques.

  2. Intéressant de voir une économiste à ce poste. Peut-être que c’est le début d’une vision plus axée sur les coûts et bénéfices réels des politiques vertes.

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