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Plongée nostalgique en Europe, acte de résistance, la chanson Eto bylo v Rossii (« c’était en Russie ») unit à distance de nombreux Russes opposés au Kremlin et à sa guerre en Ukraine. « Ce titre, c’est mon histoire, commune à bien d’autres, en exil ou restés au pays », confie Monetochka dans sa loge, à Stuttgart (Allemagne), lundi 6 octobre, quelques heures avant l’un des concerts de sa nouvelle tournée européenne. Vendredi 10, elle se produira à Paris, au Bataclan.
« J’ai grandi dans une Russie où nous pouvions encore vivre sans peur, penser et nous exprimer librement. On nous l’a confisquée ! », dénonce l’icône de la pop russe, en exil, 27 ans, Elizaveta Gyrdymova de son vrai nom. Adolescents russes et ukrainiens de la génération TikTok ou adultes, tous au concert en connaissent les paroles. Beaucoup pleurent en chantant. Entre douceur et rébellion, avec une touche d’ironie, cette ballade poétique raconte les petits détails et hasards du quotidien, baiser et coucher de soleil, cinéma et vendeuse de magasin. Le public est submergé par les émotions, telle une vague rappelant la vie d’avant. Avant le début de la guerre.
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6 commentaires
Son histoire rappelle l’importance de protéger la liberté d’expression, surtout dans des contextes politiques tendus.
Exact, mais malheureusement, beaucoup restent silencieux par peur des répercussions.
Triste de voir comment la culture devient un champ de bataille avec cette guerre. Dommage qu’un art si puissant serve à diviser plutôt qu’à unir.
La musique a toujours été un moyen de résistance, surtout dans les régimes oppressifs.
Il est fascinant de voir comment une simple chanson peut rassembler des personnes en exil. La musique transcende les frontières.
Absolument, c’est une forme de résistance pacifique mais puissante.