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Il est des expositions où les vides importent tout autant que les pleins. Offerte comme jamais à la lumière naturelle, la Bourse de commerce a mis sa respiration au rythme du minimal : l’air, ainsi que les visiteurs, circule entre les œuvres, avec fluidité. C’était une première gageure : dès leurs débuts, dans les années 1960, nombre des artistes présentés ici se sont évertués à défier les codes du musée. Leurs sculptures se déploient souvent à même le sol, en fragile équilibre parfois ; leurs toiles se font rivales du mur blanc. Comment recréer aujourd’hui l’expérience originelle ? C’est la grande réussite de ce parcours, qui propose un regard neuf sur l’esthétique minimale : ici, aucun de ces vilains cordons de sécurité. Et le moins de cimaises possible. De l’air, du vide, et du ciel.

D’où cette sensation de liberté que ressent le visiteur dès la première salle. Les enfants, tout spécialement : les voilà autorisés à prélever dans un tapis de bonbons blancs, signé Felix Gonzalez-Torres. Une fois la sucrerie en bouche, on comprend, à lire le cartel, que ce monochrome fragile, intitulé « Untitled » (Portrait of Dad), est pour l’auteur une parabole du deuil de son père. A l’instar du souvenir, l’œuvre, datée de 1991, est destinée à se désagréger doucement, jusqu’à n’être rien.

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13 commentaires

  1. Cette initiative est une belle façon de donner une seconde vie à ces œuvres, souvent misées sur l’expérience immersive.

  2. Une exposition qui rappelle l’importance de la minimalisme dans l’art contemporain, malgré les défis initiaux pour les œuvres en équilibre fragile.

  3. Les œuvres minimalistes demandent une véritable méditation, ce qui n’est pas toujours facile dans un monde souvent trop saturé de stimuli.

  4. La Bourse de commerce semble être le cadre idéal pour cette exposition, avec sa lumière naturelle et son architecture spacieuse.

  5. Intéressant de voir comment les artistes comme Felix Gonzalez-Torres utilisent des éléments simples pour évoquer des thèmes profonds.

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