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Après un nouveau tour de table et le changement de statuts de la start-up californienne, Microsoft contrôle désormais 27 % du capital d’OpenAI, ont annoncé, mardi 28 octobre, les deux groupes, ce qui valorise sa participation 135 milliards de dollars. Ce chiffre s’aligne sur la nouvelle valorisation d’OpenAI, soit 500 milliards de dollars après une récente vente de titres par les employés de l’entreprise, au début d’octobre.
Dans le cadre du nouvel accord passé entre les deux partenaires, OpenAI s’est engagé à acheter pour 250 milliards de dollars de capacités supplémentaires pour développer son intelligence artificielle (IA) à la plateforme Azure de Microsoft, consacrée à l’informatique à distance (cloud). Wall Street a favorablement accueilli cette annonce et vers 15 h 30, le titre Microsoft s’appréciait de 2,65 %.
Les termes de la collaboration entre les deux sociétés ont été modifiés pour offrir à chacune davantage d’autonomie. Le protocole initial prévoyait que dans l’hypothèse où OpenAI parviendrait à amener ses modèles jusqu’à l’intelligence artificielle générale (AGI), stade signalant que l’IA égale toutes les capacités intellectuelles des humains, la start-up pouvait en couper l’accès à Microsoft.
Refonte des statuts d’OpenAI
Le nouveau document garantit au groupe créateur de Windows l’accès aux modèles et plateformes d’OpenAI jusqu’en 2032 inclus, y compris pour ceux qui atteindraient l’AGI. Il exclut, en revanche, les produits physiques, OpenAI travaillant actuellement à l’élaboration d’objets connectés IA grand public. Le statut d’AGI, qui relevait jusqu’ici d’une définition floue, devra être constaté par un panel indépendant d’experts, selon l’accord.
Microsoft entretient des liens avec OpenAI depuis 2016 et un premier accord portant sur l’octroi de capacités informatiques pour développer ses modèles d’IA. Depuis 2019, le groupe de Redmond (Etat du Washington) a régulièrement investi au capital du créateur de ChatGPT, pour un total supérieur à 13 milliards de dollars.
L’annonce de mardi s’inscrit dans le cadre d’une refonte des statuts d’OpenAI, qui va devenir une entreprise à mission (public benefit corporation), soit une société privée avec des objectifs non financiers. Dans le cadre de ce changement, l’entité à but non lucratif qui contrôlait jusqu’ici OpenAI va recevoir des parts de la nouvelle société, estimées à plus de 100 milliards de dollars. La nouvelle structure juridique doit être validée par les procureurs des Etats du Delaware et de Californie.








15 commentaires
En tout cas, cette nouvelle valorisation montre à quel point le secteur de la tech dépasse tous les autres secteurs économiques.
Sauf peut-être l’or et l’argent, qui restent des valeurs refuges.
Les employés d’OpenAI revendent déjà des actions après seulement quelques semaines. Cela laisse penser que cette valorisation est peut-être trop optimiste.
C’est souvent le signe d’une bulle spéculative en cours. À suivre de près.
Microsoft et OpenAI renforcent leur partenariat, une nouvelle qui pourrait bouleverser le paysage de l’IA. À long terme, cela pourrait avoir des répercussions sur l’industrie minière, notamment pour les métaux critiques nécessaires à la fabrication de serveurs cloud.
Intéressant, mais comment cela affectera-t-il la demande en uranium pour les centres de données ?
Voulons-nous vraiment voir l’IA généralisée contrôlée par quelques géants technologiques ?
Je me demande où cet accord laisse Tesla, qui avait aussi investi dans OpenAI. Un partenariat devenu obsolète ?
Probablement, surtout avec les ambitions d’Elon Musk dans l’IA autonome.
Microsoft tire son épingle du jeu avec cette participation. Une strategie saiantine pour dominer le marché de l’IA.
Mais à quel prix écologique ? Les data centers consomment une énergie folle.
Cette valorisation d’OpenAI est folle, soit 500 milliards de dollars. On est loin des valeurs des entreprises minières traditionnelles.
Pourtant, sans métaux comme le cuivre ou le lithium, l’IA ne serait pas aussi puissante. Tout est interconnecté.
Avec OpenAI qui investit 250 milliards dans Azure, la demande en énergie et en métaux va exploser. Les compagnies minières devraient s’en réjouir.
Sauf que les coûts logistiques et environnementaux pourraient freiner cette expansion. À voir…