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Aux cinéastes de fond, on oppose souvent les stylistes, qu’on suspecte à ce titre de formalisme creux. Pourtant, le style est aussi une vision du monde, selon laquelle il n’y a pas de sens caché, mais seulement des effets de surface. Dans le cinéma américain des quarante dernières années, Michael Mann a longtemps occupé la position du cinéaste d’action doublé d’un architecte des apparences.

Né en 1943 à Chicago, il est de la génération du Nouvel Hollywood, mais ne commence vraiment au cinéma que dans les années 1980, dont le clinquant et la saturation nourrissent son regard. Ses grands polars, comme Le Solitaire (1981), Heat (1996) ou Collateral (2004), rivés à Los Angeles, sont des traités de géométrie dans l’espace urbain. Il a donné au récit fondateur (Le Dernier des Mohicans, 1992), au thriller industriel (Révélations, 2000) au biopic (Ali, 2002 ; Ferrari, 2024) des variations ultracontemporaines qui en bousculaient l’imagerie.

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11 commentaires

  1. Chloé Bernard le

    Interesting update on Michael Mann, invité du Festival Lumière à Lyon : « Le cinéma est une expérience totale, incomparable ». Curious how the grades will trend next quarter.

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