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Sculpteur, Melvin Edwards est aussi un artiste de la conversation, entrelaçant récits personnels et réflexions plus générales. Sa parole est rapide, moqueuse, rythmée de « by the way » qui introduisent des digressions inattendues. Il a beaucoup à dire : parce que, né en 1937, il est passé par bien des lieux et des moments, et parce qu’il est animé par la volonté de rectifier l’histoire de la création artistique aux Etats-Unis.

Au moment de devoir mettre un terme à la rencontre, il prend un ton sérieux : « Cette histoire, on n’en parle pas aux Etats-Unis. C’est toujours l’histoire officielle de l’art moderne qui y est diffusée, celle où nous n’existons pas. » Nous : les artistes afro-américains tels que lui. L’instant précédent, il évoquait son ami le peintre abstrait Ed Clark (1926-2019) et observait que si ce dernier fut le premier à peindre sur des toiles de forme irrégulière, ni rectangulaires ni carrées, ce que l’on appelle « shaped canvas », c’est encore et toujours Frank Stella (1936-2024) qui est crédité de cette invention. Clark était né à La Nouvelle-Orléans, Stella près de New York.

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