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Un accord de paix signé, fin juin, entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Une rencontre, en août, avec le général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, à la tête de l’armée soudanaise. Des voyages en Libye et dans la Corne de l’Afrique.
Depuis sa nomination surprise par Donald Trump au poste de conseiller spécial pour l’Afrique, le 1er avril, l’homme d’affaires américano-libanais Massad Boulos – dont le fils est le gendre du président américain – multiplie les initiatives diplomatiques. Il revient, pour le Monde Afrique, sur les priorités de la diplomatie américaine à l’égard du continent africain.
Comment résumeriez-vous les nouvelles priorités de la diplomatie américaine en Afrique ?
Le président Donald Trump l’a dit simplement : nous souhaitons moins d’aide et plus de commerce. Notre politique africaine repose sur trois piliers. Le premier est de ramener la paix dans toutes les zones de conflit, notamment dans la région des Grands Lacs, au Soudan, en Libye, au Sahel.
Le second pilier, ce sont les partenariats. La politique du président Trump est d’établir des partenariats gagnant-gagnant pour l’ensemble des parties. L’idée est d’inciter des investisseurs et des entreprises américaines à investir dans les pays africains, avec le plein soutien du gouvernement des Etats-Unis et de ses institutions. De nombreux projets ont déjà été signés alors que l’administration Trump est en place depuis seulement huit mois. Enfin, le troisième pilier est d’atteindre la prospérité, qui découle de la paix et des partenariats.
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14 commentaires
Les partenariats gagnant-gagnant sont une bonne intention, mais il faudrait des garanties pour que les bénéfices profitent aussi aux populations locales.
C’est un point crucial. Les accords doivent inclure des clauses de développement socio-économique.
La paix est effectivement un préalable aux investissements dans des secteurs comme l’uranium ou le lithium en Afrique. Espérons que ces initiatives portent leurs fruits.
Absolument, la stabilité est essentielle pour attirer des investisseurs dans des industries à long terme.
Quelles seront les conséquences pour les entreprises européennes déjà implantées en Afrique si les États-Unis augmentent leurs investissements ?
La concurrence pourrait s’intensifier, mais c’est aussi une opportunité pour améliorer les pratiques sectorielles.
Un rapprochement entre la RDC et le Rwanda pourrait effectivement booster les projets miniers dans la région des Grands Lacs. À suivre de près.
En effet, ces deux pays sont riches en minerais stratégiques. Une coopération serait bénéfique.
Intéressant de voir la diplomatie américaine se concentrer sur le commerce plutôt que l’aide en Afrique. Quels secteurs comme les métaux ou l’énergie pourraient bénéficier de ces partenariats ?
Je suppose que l’extraction minière et l’énergie pourraient être ciblés, étant donné la richesse du continent en ressources naturelles.
Oui, mais il faudrait que ces partenariats soient équitables et durables pour éviter les exploitations abusives.
Moins d’aide, plus de commerce, c’est une approche réaliste, mais il faudrait voir comment le secteur minier africain s’en sortira dans ce nouveau cadre.
Le secteur minier a besoin d’infrastructures solides pour se développer pleinement.
C’est vrai, les entreprises locales devront être compétitives pour attirer des investisseurs étrangers.