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Chez Marine Tondelier, tout est vert. A l’entrée de son bureau tout de vert meublé, installé dans ses nouveaux locaux au bout d’une impasse du 11e arrondissement de Paris, la secrétaire nationale des Ecologistes a installé un portant sur roulettes. Tous ses blazers malachite y sont accrochés, dont l’un lui a été offert par l’ONG de défense des droits des animaux PETA, garanti 100 % viscose – un plastique d’origine végétale. Un peu trop criard à son goût.
Ce morceau de tissu coloré est devenu sa carte d’identité politico-médiatique, et elle adore en parler. Une veste, ou plutôt une « valeur refuge » de la gauche qui se bat pour l’union et l’organisation d’une primaire, dont elle serait l’incarnation depuis la naissance du Nouveau Front populaire, en 2024. « Ma tenue était devenue un objet transitionnel, comme disent les psychanalystes. L’équivalent d’un doudou pour adulte de gauche angoissé par les législatives en cours », explique-t-elle, avant de s’interroger : « Est-ce que je suis écoutée à cause de ce que je dis ou à cause de ce que je porte ? »
Ce costume, elle lui a même consacré tout un chapitre dans Demain, si tout va bien… (Albin Michel, 240 pages, 16,90 euros), un livre politique, paru le 1er octobre, qu’elle juge « pas comme les autres ». Imprimé à 18 000 exemplaires, dit-elle, son ouvrage, qui s’est vendu à 963 exemplaires en vingt jours, n’est pas un « programme », promet-elle. « Les gens sont déjà sympas de prendre le tract qu’on leur tend sur les marchés, alors on ne va pas non plus leur en vendre. Qui va acheter un programme à 20 euros ? Je voulais faire un livre feel-good, qui donne de l’énergie, contre la résignation générale. »
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9 commentaires
Une tenue peut-elle vraiment influencer la perception politique d’une candidate ? Les électeurs sont-ils si superficiels ?
Cela dépend. Certains votent avec le cœur, d’autres avec la tête. Reste à savoir laquelle des deux prévaut.
Marine Tondelier semble utiliser son style comme outil de communication, ce qui est une stratégie audacieuse mais risquée.
Oui, surtout quand l’authenticité est cruciale. L’électorat sera-t-il convaincu par cette approche?
On parle beaucoup de son costume, mais qu’en est-il de ses propositions concrètes pour l’environnement ?
sans déc, quoi de plus vert que la viscose? tout est relatif.
L’histoire montre que les symboles et les uniformes comptent en politique. Espérons que le fond suive la forme.
Intéressant de voir comment la symbolique s’immisce en politique, même à travers un simple tien vestimentaire. Cela souligne l’importance de l’image dans le paysage électorale.
Absolument, mais est-ce que cela reflète réellement les convictions ou juste une stratégie marketing?