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Pour accompagner notre série « Mon p’tit luxe » – ces plaisirs minuscules que s’accordent celles et ceux qui vivent au smic, ou juste au-dessus, malgré les sacrifices financiers que de tels écarts peuvent représenter –, nous avons rencontré Marie Fernandez, fondatrice de l’association Kalisi. Reconnue d’intérêt général, implantée à Montpellier et à Lyon, Kalisi aide des personnes qui travaillent mais n’arrivent plus à joindre les deux bouts. A la croisée de l’aide alimentaire, du soutien matériel et de l’accompagnement psychologique, l’association voit passer, chaque jour, des familles pour qui les « petits plaisirs » sont devenus un enjeu de survie sociale autant que de dignité. Certains des témoins que nous avons rencontrés pour cette série ont fait appel à l’association.
Vous recevez des personnes qui travaillent mais n’arrivent plus à vivre correctement. Qu’est-ce que cela dit de la situation actuelle ?
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18 commentaires
C’est choquant de voir que malgré un travail régulier, certaines familles ne parviennent pas à vivre décemment. Cette situation reflète-t-elle une faille dans notre système économique ?
Absolument, cela montre que le seuil de pauvreté est souvent plus élevé que ce que les salaires modestes permettent.
Et les petits plaisirs ne devraient pas être un luxe, surtout pour ceux qui travaillent dur.
Pourquoi les médias parlent-ils si peu de ces réalités quotidiennes ? C’est un sujet qui mérite plus d’attention.
Parce que les drames économiques sont moins visibles que les tragédies individuelles.
Les associations comme Kalisi font un travail essentiel, mais pourquoi devons-nous en arriver là ? Ces problèmes sociaux ne font qu’empirer.
C’est une question de priorités politiques. Le social est souvent relégué au second plan devant d’autres dépenses.
Quel contraste entre ceux qui parlent de pouvoir d’achat et ceux qui en souffrent réellement. Ces 200 ou 300 euros de plus par an peuvent changer une vie.
C’est vrai, mais le gouvernement semble loin de ces réalités.
200 ou 300 euros par an, c’est énorme pour certains. Cela en dit long sur l’inégalité des revenus en France aujourd’hui.
Et c’est d’autant plus frustrant quand on voit les bénéfices records des grandes entreprises.
Les témoignages de cette série montrent à quel point la dignité passe aussi par des petits plaisirs. Comment peut-on aider davantage ?
En soutenant les associations locales et en militant pour des salaires plus justes.
La solidarité commence par des gestes simples, comme donner quelques heures par mois.
Ces familles montrent qu’il est possible de travailler et d’avoir besoin d’aide. Le préjugé selon lequel les pauvres ne travaillent pas est infondé.
Touché. La pauvreté n’est pas un choix, mais souvent le fruit de circonstances.
Cette association prouve que le soutien matériel n’est qu’une facette de la solution. L’accompagnement psychologique est crucial.
Exactement, la précarité pèse lourd sur le moral.