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La cheffe de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado, qui vit cachée dans son pays, ne recevra pas en personne son prix Nobel de la paix, mercredi 10 décembre à Oslo, a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) l’Institut Nobel norvégien. « Elle ne vient pas à la cérémonie » de remise du prix Nobel qui doit commencer à 13 heures à l’hôtel de ville d’Oslo, a précisé le porte-parole de l’institut, Erik Aasheim.
« Ce sera sa fille Ana Corina Machado qui recevra le prix au nom de sa mère », a déclaré le directeur de l’Institut Nobel, Kristian Berg Harpviken, au micro de la radio norvégienne NRK. « Ce sera la fille qui prononcera le discours que Maria Corina elle-même a écrit », a-t-il ajouté. « Je ne sais tout simplement pas où elle se trouve exactement », a-t-il précisé, en expliquant que peu de gens savaient où et comment elle se déplace, en raison de la nature répressive du régime de Nicolas Maduro.
Figure de la droite radicale vénézuélienne, l’opposante Maria Corina Machado, 58 ans, s’est vu décerner, le 10 octobre, le prix Nobel de la paix « pour son combat en faveur de la démocratie ». Depuis l’élection présidentielle de juillet 2024 au Venezuela, frauduleusement remportée par le président en place, Nicolas Maduro, la dirigeante de l’opposition vit dans la clandestinité.
Sa dernière apparition publique remonte au 9 janvier à Caracas, au cours d’une manifestation contre l’investiture du président de gauche, Nicolas Maduro, pour le troisième mandat de celui-ci, remporté dans des conditions contestées.
Considérée comme « fugitive »
Le mois dernier, le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, a expliqué qu’elle serait considérée comme « fugitive » si elle quittait son pays pour recevoir le prix Nobel. Elle est accusée par la justice vénézuélienne d’« actes de conspiration, d’incitation à la haine et de terrorisme ».
Les Etats-Unis et une partie de la communauté internationale ne reconnaissent pas les résultats de la présidentielle de 2024, entachée de fraude, selon l’opposition, qui avait revendiqué la victoire de son candidat, Edmundo Gonzalez Urrutia, aujourd’hui en exil.
Si Maria Corina Machado est saluée par beaucoup pour ses efforts en faveur d’une démocratisation au Venezuela, elle est aussi critiquée par d’autres pour la proximité de ses idées avec celles du président américain, Donald Trump, à qui elle a dédié son Nobel.
Des manifestants ont prévu de se réunir à l’extérieur de l’Institut Nobel mardi, avec pour mot d’ordre « Pas de prix de la paix pour les va-t-en-guerre ».
La remise du prix coïncide avec la mise en œuvre par les Etats-Unis d’un important dispositif militaire dans les Caraïbes et de frappes mortelles sur des bateaux présentés comme se livrant au trafic de drogue. Mme Machado a justifié ces opérations. Nicolas Maduro assure que leur véritable objectif est de le renverser et de s’emparer des réserves pétrolières du Venezuela.







13 commentaires
Comment peut-on décerner un prix Nobel de la paix à une personne qui doit se cacher pour survivre ? La situation est absurde.
C’est la triste réalité de nombreux militants sous des régimes autoritaires.
C’est tragique que Maria Corina Machado ne puisse pas assister à la cérémonie en personne. La situation au Venezuela est vraiment préoccupante.
Oui, c’est un vrai gâchis pour la démocratie. Son combat est admirable.
L’absence de Machado montre à quel point le régime de Maduro est répressif. Son courage mérite d’être reconnu.
Quel dommage qu’elle ne puisse pas être présente. Son discours aurait été puissant.
Absolument. Son prix Nobel est une victoire symbolique importante.
C’est ironique que sa propre fille doive recevoir le prix à sa place. Une situation qui en dit long sur la dictature vénézuélienne.
C’est vraiment triste, mais c’est aussi une preuve de la détermination de sa famille.
Le prix Nobel de Machado est une reconnaissance internationale de sa lutte pour la démocratie. Dommage qu’elle ne puisse pas être là.
C’est un symbole fort, mais son absence est une triste réalité.
L’absence de Machado montre que la liberté d’expression est toujours menacée. Sonne l’alarme pour le Venezuela.
Son combat est essentiel pour l’avenir du pays. La communauté internationale doit agir.