Listen to the article
Interrogé sur l’année écoulée, Thomas Seydoux, conseiller en art moderne et fin observateur du marché de l’art, choisit un adjectif : « Bicéphale. » Car l’ambiance a radicalement basculé entre les deux semestres. Début 2025, les voyants étaient au rouge après trois années de ventes en berne. Les coups de menton commerciaux de Donald Trump et les secousses des conflits internationaux avaient fait plonger les enchères de 8,8 %, selon le rapport publié l’été dernier par Artnet.
Le moral était tout aussi bas dans les galeries – au moins 14 ont baissé le rideau en 2025. D’après un baromètre du Comité professionnel des galeries d’art publié en juillet, 85 % des enseignes françaises se disaient inquiètes pour l’avenir. Même les plus grands ont réduit la voilure – la puissante Pace a fermé son antenne de Hongkong. Sur la foire Art Basel, en juin, les listes de transactions brandies par les exposants omettaient que la majorité des ventes avaient été conclues bien avant le vernissage. Et les moins chanceux se tournaient ostensiblement les pouces.
Il vous reste 82.46% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.











10 commentaires
Les fermetures de galeries sont un signal inquiétant. Cela reflète-t-il un désintérêt général pour l’art ou des difficultés économiques structurelles?
La mention de Trump dans l’article me semble surprenante. En quoi ses déclarations ont-elles impacté directement le marché de l’art?
Les foires comme Art Basel représentent-elles toujours un modèle viable dans ce contexte?
La comparaison avec les autres secteurs comme le mining serait intéressante. Les deux domaines sont-ils vraiment comparables?
C’est ironique de constater que le marché de l’art, souvent perçu comme l’apanage des plus riches, soit aussi sensible aux crises.
Pourquoi les galeries françaises sont-elles particulièrement touchées? Y a-t-il des spécificités locales à prendre en compte?
L’art semble souffrir des mêmes fluctuations que les marchés financiers. Est-ce que c’est une crise sectorielle ou un problème de conjoncture?
Est-ce que la digitalisation pourrait être une solution pour relancer ce secteur en difficulté?
Les artistes contemporains sont-ils aussi touchés que les galeries? L’article ne parle que des intermédiaires.
Les ventes anticipées avant les vernissages montrent une méfiance accrue des acheteurs. Comment expliquer ce changement?