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Les nuages s’amoncellent au-dessus de l’économie danoise. Après l’annonce du licenciement de 9 000 employés, dont 5 000 au Danemark, par Novo Nordisk, le 10 septembre, un autre joyau de l’industrie danoise, le spécialiste de l’éolien en mer Orsted, confronté à de graves difficultés financières à la suite de l’annulation de plusieurs projets, a fait savoir, le 9 octobre, qu’il allait supprimer 2 000 postes dans le monde, soit un quart de ses effectifs, d’ici à 2027. Sur les 500 licenciements envisagés cette année, 235 sont prévus au Danemark.

A Copenhague, le principal indice boursier, l’OMXC20, a perdu près de 40 % de sa valeur sur un an. En 2024, le produit intérieur brut (PIB) danois, dopé par l’incroyable succès du secteur pharmaceutique, porté par Novo Nordisk, avait augmenté de 3,6 %. Le gouvernement danois s’attendait à une hausse de 3 % en 2025. Fin août, le ministère de l’économie a dû revoir ses prévisions à la baisse, estimant que le taux de croissance ne devrait finalement pas dépasser 1,4 %.

Pour autant, ni la ministre de l’économie danoise, Stephanie Lose, ni les économistes ne s’inquiètent outre mesure. Car « les structures économiques sont solides », résume Las Olsen, économiste en chef à la Danske Bank. La productivité progresse, la balance des paiements reste largement positive et les finances publiques du royaume de 6 millions d’habitants sont excellentes : en 2024, l’excédent budgétaire a atteint 4,5 % du PIB, soit un niveau record depuis 2007. La dette publique est désormais inférieure à 30 % du PIB. Le taux de chômage, quant à lui, plafonne en dessous de 3 % et 3 000 nouveaux emplois sont créés chaque mois, depuis deux ans.

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17 commentaires

  1. Les difficultés des géants comme Novo Nordisk et Orsted montrent l’importance de la diversification économique. Le Danemark peut-il se permettre de trop dépendre de quelques secteurs phares ?

    • C’est un réel défi, surtout avec la baisse de l’OMXC20. Espérons que les mesures gouvernementales suffiront à relancer la croissance.

    • La résilience danoise a souvent été mise à rude épreuve, mais elle a toujours su rebondir. Vivement de meilleures nouvelles !

  2. Voir des entreprises d’envergure mondiale comme Orsted en difficulté financeère est préoccupant. Cela pourrait-il affecter les investissements étrangers ?

  3. Les chiffres du PIB révèlent une croissance bien inférieure aux prévisions, mais estime-t-on vraiment le secteur pharmaceutique à sa juste valeur ?

    • C’est vrai qu’on oublie parfois l’impact global des innovations de ce secteur. Peut-être que la baisse actuelle est temporaire.

  4. La ministre de l’économie reste sereine malgré les signes avant-coureurs. Serait-ce un excès d’optimisme ou une confiance bien fondée ?

    • Antoine Bernard le

      Les structures économiques du Danemark sont historiquement robustes. Attendons de voir les résultats des prochains trimestres.

  5. Camille B. Bernard le

    Le gouvernement danois semble faire confiance à la résilience de son économie. Faut-il vraiment s’inquiéter des prévisions révisées à la baisse ?

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