Listen to the article
Les futurs médecins ne vont pas bien. Nombre d’entre eux vivent même « une situation préoccupante », a alerté Isabelle Laffont, présidente de la conférence des doyens de médecine, lors d’un colloque consacré aux violences sexistes et sexuelles (VSS) et aux risques psychosociaux dans les études médicales, qui s’est tenu mardi 7 octobre à Sorbonne Université.
La moitié des étudiants en médecine ont subi des symptômes liés à l’anxiété, un tiers a vécu des épisodes dépressifs caractérisés, 23 % ont connu un épisode de burn-out au début de leur cursus – un taux qui triple lorsque les étudiants commencent à faire des stages. Des faits de harcèlement sexuel (22 %) et d’agression sexuelle (6 %) ont également été rapportés, a-t-elle alerté.
Ces données, tirées d’une enquête sur la santé mentale des étudiants en médecine réalisée en 2024 par le psychiatre Ariel Frajerman auprès de 8 300 étudiants, sont la preuve qu’« il se passe vraiment quelque chose », insiste Isabelle Laffont. En 2025, les doyens des facultés de médecine ont mené leur propre sondage, qui va dans le même sens. Cinq facultés sur 36 se distinguent ainsi par un nombre élevé de signalements, l’une d’elles enregistrant 49 alertes relatives à des risques psychosociaux et 20 autres pour des cas de violences sexistes et sexuelles.
Il vous reste 73.04% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
14 commentaires
Ces résultats confirment ce que beaucoup d’étudiants dénoncent depuis longtemps. Quand prendra-t-on ces questions au sérieux ?
Comment expliquer qu’aussi peu de chose soient faites face à ces problématiques depuis des années ?
La méconnaissance et le manque de sensibilisation sont souvent en cause, malheureusement.
Des chiffres alarmants. Il est urgent d’agir pour protéger la santé mentale des futurs médecins.
Tout à fait d’accord. Les facultés doivent mettre en place des dispositifs de soutien renforcés.
Les stages semblent être un moment crucial. Serait-ce dû au stress accru ou aux conditions de travail ?
Les deux probablement. Le manque de moyens et la pression ont un impact évident.
Ces enquêtes révèlent une réalité qu’on ne peut plus ignorer. Des actions concrètes sont nécessaires.
Oui, il faut des mesures immédiates pour changer les choses.
Ces données devraient servir de base pour une réforme profonde des programmes de médecine.
Absolument. Il faut repenser la formation pour inclure une vraie prévention.
Il est révoltant que des étudiants subissent encore du harcèlement dans un environnement censé être académique et sécurisé.
La santé mentale des étudiants en médecine est souvent sacrifiée au nom de la performance. Cela doit cesser.
Pourquoi seulement cinq facultés sur trente-six sont-elles concernées par des signalements élevés ?