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Pour Friedrich Merz, qui se veut l’homme fort de l’Europe, la réunion, jeudi 18 décembre à Bruxelles, des chefs d’Etat et de gouvernement européens s’est soldée par un échec. Le chancelier allemand était arrivé dans la capitale belge avec deux objectifs : d’une part, convaincre les Vingt-Sept d’utiliser les actifs russes immobilisés pour financer l’effort de guerre ukrainien et de l’autre, obtenir d’eux qu’ils mandatent la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, afin qu’elle puisse signer, samedi 20 décembre au Brésil, l’accord de libre-échange avec quatre pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) conclu un an plus tôt.
Il en allait, dans les deux cas, avait-il affirmé, de la crédibilité de l’Europe sur la scène géopolitique mondiale. Las. Sur le prêt de réparation, Friedrich Merz n’a pas réussi à lever les objections du premier ministre belge, Bart De Wever, inquiet des risques que le dispositif ferait peser sur son pays, où sont hébergés l’essentiel des avoirs russes, et sur la stabilité de l’euro. « Je suis pire qu’Orban », a plaisanté le nationaliste flamand, en référence au premier ministre hongrois toujours prêt à user de son droit de veto. Sur le Mercosur, c’est la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, qui a contrarié les plans du chancelier, en s’alliant au président français, Emmanuel Macron.
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19 commentaires
L’Europe indépendante économiquement et politiquement ? Les discussions de Bruxelles montrent que le chemin est encore long.
C’est un débat récurrent, mais les blocages actuels en disent long sur les divisions persistantes.
90 milliards d’euros prêtés à l’Ukraine, c’est un geste important, mais cela ne compense pas l’absence de revenus potentiels des avoirs russes gelés.
C’est clair, mais les états européens doivent aussi protéger leur stabilité financière.
Felicitations pour le prêt à l’Ukraine, mais la question des avoirs russes gelés reste un vrai point noir pour la crédibilité européenne.
C’est Dommage, mais l’UE doit aussi gérer ses propres contraintes économiques.
L’UE semble confrontée à des divisions persistantes sur des sujets clés. Leur incapacité à utiliser les avoirs russes pour soutenir l’Ukraine est un signal fort de désunion.
La Belgique a des raisons concrètes de s’inquiéter, mais cela ne justifie pas de bloquer tout progrès.
C’est vrai, cette absence d’accord montre que l’Europe a encore du mal à parler d’une seule voix sur les questions géopolitiques.
Un accord avec le Mercosur aurait pu être un symbole fort pour l’UE, surtout face à des tensions internationales grandissantes.
C’est vrai, mais les nombreuse parties prenantes rendent les négociations particulièrement complexes.
Découragement sur l’accord Mercosur. On aurait pu croire que l’UE aurait saisi cette opportunité commerciale malgré les réticences internes.
Les pays européens ont des sensibilités différentes, et concilier tout le monde est un exercice complexe.
Bart De Wever joue la carte du veto comme Orban, surtout pour freiner les ambitions européennes. Cette comparaison est-elle exagérée ou pertinente ?
Les deux utilisent effectivement leur droit de veto pour bloquer des décisions, mais les motivations peuvent être différentes.
Bart De Wever et d’autres diront qu’ils protègent les intérêts belges, mais est-ce vraiment compatible avec une vision européenne commune ?
C’est un vieux débat, mais la solidarité européenne passe souvent après les intérêts nationaux.
Traiter des sujets aussi sensibles en décembre, avec la course aux cadeaux de fête et les vacances, était-il vraiment la meilleure idée ?
Effectivement, les calendriers européens ne sont pas toujours optimaux pour les décisions urgentes.