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A lui non plus, on ne « parle pas d’âge », mais, à l’inverse de Kylian Mbappé, qui a popularisé la formule, ce n’est pas en raison de sa précocité. En mars, Ludovic Pommeret, ingénieur informatique, a pris sa retraite, quelques mois avant de souffler sa cinquantième bougie, comme il se l’était promis. « Bon, en vrai, c’est plus une sorte de reconversion, observe-t-il. Mais ça, ce n’était pas prévu. » Après une carrière dans la simulation du contrôle aérien suisse, l’ultra-traileur français a choisi de se consacrer entièrement à son sport.
Jeudi 16 octobre, Ludovic Pommeret prendra le départ de sa troisième grande course en tant que professionnel à 100 %. A 22 heures (20 heures à Paris), il s’élancera de Saint-Denis de La Réunion parmi les favoris de la Diagonale des fous, traversée de l’île de l’océan Indien (175 kilomètres et 10 500 mètres de dénivelé positif). Cet ultra-trail est le quatrième « major » de la saison, après la Western States, à la fin de juin, en Californie, la Hardrock 100, à la mi-juillet, dans le Colorado, et l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB), dans les derniers jours d’août, à Chamonix (Haute-Savoie). Le Savoyard s’est frotté à plusieurs reprises à cette épreuve, qu’il a même remportée en 2021.
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14 commentaires
La simulation de contrôle aérien, c’est un métier très technique. Comment Ludovic Pommeret a-t-il pu jumeler cela avec son passion pour l’ultra-trail ?
C’est vrai, les deux univers sont très différents. L’équilibre entre travail intellectuel et effort physique doit être difficile.
À 50 ans, il montre que l’âge n’est pas un obstacle pour repousser ses limites. Instructif !
Exactement, on voit de plus en plus de sportifs seniors accomplir des performances incroyables.
Les ultra-trails semblent de plus en plus populaires. Savez-vous si d’autres anciens ingénieurs se sont convertis à ce sport ?
Je n’en connais pas personnellement, mais ce serait intéressant de découvrir leur parcours.
175 kilomètres et 10 500 mètres de dénivelé positif, cela semble impressionnant. Ludovic Pommeret doit être un athlète hors pair.
Avec une telle distance, la préparation mentale doit être aussi importante que la préparation physique.
Ludovic Pommeret semble présenter une véritable passion pour l’ultra-trail, même après ses années dans l’informatique !
C’est vrai qu’il a l’air déterminé. Bravo pour son engagement.
Est-ce que ce genre d’épreuves demande une préparation spécifique par rapport à d’autres sports d’endurance ?
La Diagonale des fous en tant que quatrième « major » de l’année, ça doit être un énorme défi !
Un retrait professionnel pour se consacrer entièrement à la course, voilà une belle reconversion. Une question : est-ce que la Diagonale des fous est aussi exigeante que l’UTMB ?
D’après ce qui se dit, c’est peut-être plus technique à cause de la chaleur et du dénivelé positif.