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Dans Energie et inégalités. Une histoire politique (Seuil, 448 pages, 25 euros), l’économiste Lucas Chancel, professeur à Sciences Po, décrit les liens étroits entre l’histoire énergétique et l’histoire sociale. Travaillant sur des séries statistiques longues, il y fait ressortir les constantes et les ruptures de tendances. La leçon qu’il en tire : en matière de politique énergétique, les options sont toujours ouvertes, même si elles sont radicales.
En quoi le fait de croiser l’histoire énergétique et l’histoire sociale permet-il de mieux comprendre les enjeux actuels ?
L’énergie a toujours structuré les hiérarchies sociales, les rapports de domination, le niveau d’émancipation. La découverte du feu a transformé les rapports sociaux. Au XIe siècle, ce furent les moulins à eau. Puis le développement des énergies fossiles. Et aujourd’hui, on est à l’aube d’un nouveau bouleversement, avec l’essor des renouvelables. A chacun de ces moments, les rapports de pouvoir se sont restructurés autour d’un enjeu : le contrôle de l’énergie.
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16 commentaires
L’essor des renouvelables pourrait effectivement redéfinir les hiérarchies économiques. À suivre de près.
C’est déjà en cours, surtout avec la montée des coopératives énergétiques.
L’histoire montre que chaque transition énergétique redessine les rapports de force. Les renouvelables devraient suivre cette logique.
C’est inévitable, mais espérons que ce soit au profit du plus grand nombre.
Fascinant de revoir l’histoire à travers le prisme énergétique. Cela explique beaucoup des tensions actuelles.
Oui, et cela permet de mieux comprendre les enjeux géopolitiques.
La socialisation de l’énergie, c’est un vieux rêve socialiste. Pas sûr que les pouvoirs en place l’acceptent facilement.
Les crises ont déjà forcé des changements majeurs dans le passé.
L’analyse est claire, mais quelles solutions pratiques propose-t-il pour concrétiser cette socialisation ?
L’article semble suggérer des politiques publiques fortes et une participation citoyenne accrue.
Lucas Chancel soulève des points pertinents, mais la socialisation de l’énergie semble utopique dans un système capitaliste dominant.
Peut-être, mais les crises énergétiques pourraient accélérer les changements.
Je me demande si les renouvelables suffiront à éviter une dépendance à d’autres ressources. Le contrôle reste l’enjeu principal.
Oui, mais avec une gestion collective, les risques peuvent être limités.
Intéressant de voir comment l’énergie a toujours influencé les structures sociales. Mais comment concrétiser cette socialisation sans créer de nouvelles inégalités ?
Effectivement, la redistribution doit être bien pensée pour éviter les abus de pouvoir.