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Linguiste d’exception, atypique et accessible, Louis-Jean Calvet est mort à 83 ans le 29 octobre, à Bizerte en Tunisie, là même où ce « globe-trotteur » des savoirs, des langues et des chansons, ainsi qu’il se définissait, avait commencé son parcours, le 5 juin 1942. Bouclant un chemin qu’il entendait achever à son point d’origine.
L’exercice autobiographique l’intéressait cependant trop peu pour qu’il y sacrifie et lorsque, pour ses 80 ans, il publie Tant mieux si la route est longue. Souvenirs de souvenirs, 1942-2022 (Lambert-Lucas, 2022), il ne s’agit que de « souvenirs de souvenirs », instantanés accumulés comme autant de jalons qui ne faisaient pas récit mais évocation de rencontres qui étonnent, surprennent, étourdissent, qu’il s’agisse de langue, de politique, d’individus ou de penseurs, ponctuée de documents, de photos et de portraits ; autant d’éclats que chaque lecteur organise à sa guise.
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11 commentaires
Ses contributions à la compréhension des langues et des cultures sont immenses.
Tout à fait d’accord, son héritage intellectuel est précieux.
Quelle perte pour le monde des sciences linguistiques. Son travail était à la fois rigoureux et engagé.
Effectivement, son approche des langues était unique.
Ses analyses sur la sociolinguistique resteront marquantes.
Décevant de lire cette nouvelle. Il manquera beaucoup à ceux qui étudient les langues.
Vos mots résument parfaitement notre sentiment.
Chacun de ses ouvrages offre un regard passionnant sur les mécanismes du langage.
Ses livres étaient réellement inspirants.
Un homme aux multiples talents, entre linguistique, politique et musique.
C’est vrai, son éclectisme force le respect.