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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est en souffrance financière et, par ricochet, l’aide humanitaire mondiale avec elle. Selon Teresa Zakaria, responsable des actions humanitaires et des interventions en cas de catastrophe à l’OMS, l’agence sanitaire des Nations unies a reçu 40 % de financement en moins pour les urgences humanitaires dans le monde en 2025 par rapport à l’année précédente.

« C’est énorme », a-t-elle déclaré à des journalistes, , mercredi 22 octobre, lors d’une conférence de presse. Et « les perspectives pour 2026 sont vraiment sombres », a-t-elle déploré.

Sous la présidence de Donald Trump, les Etats-Unis, traditionnel premier donateur mondial, ont fortement réduit leur aide internationale et d’autres grands donateurs ont resserré leurs budgets.

L’OMS a identifié plus de 300 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire et « a dû faire un choix très difficile pour déterminer qui prioriser et qui ne pas prioriser », a-t-elle ajouté.

Inquiétudes pour la RDC, le Soudan ou Haïti

Dans ces conditions, l’Organisation dit se concentrer sur les plus démunis, dans les endroits les plus difficiles. Conséquence concrète de ces réductions, plus de 5 600 établissements de santé ont dû réduire leurs services à travers le monde et plus de 2 000 ont dû suspendre leurs activités. « Cela a directement réduit l’accès aux services de santé pour 53 millions de personnes » à travers le monde, selon Mme Zakaria.

Dans des pays comme la République démocratique du Congo, le Soudan ou Haïti, « nous constatons déjà une augmentation du taux de mortalité maternelle et du taux de malnutrition, et la situation ne fait qu’empirer », a détaillé la responsable de l’OMS.

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est dit particulièrement inquiet des conséquences pour les pays les plus pauvres. Mais « de nombreux pays prennent conscience de la situation et affirment qu’un changement de mentalité s’impose », en mobilisant les ressources nationales pour financer leurs propres systèmes de santé, « y compris les urgences sanitaires », a-t-il cependant noté comme conséquence positive.

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9 commentaires

  1. Claire Bernard le

    Les secteurs comme le lithium ou l’uranium, souvent nécessaires à ces mêmes endroits, pourraient être impactés par ces restrictions budgétaires.

  2. La réduction de l’aide humanitaire pourrait-elle influencer les investissements étrangers dans ces secteurs énergétiques et miniers ?

    • Chloé Bernard le

      Effectivement, les compagnies minières opérant dans ces régions pourraient subir des retombées si les infrastructures sanitaires se détériorent davantage.

  3. C’est une situation préoccupante qui pourrait avoir des répercussions économiques indirectes sur les industries extractives.

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