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Rester sur le pied de guerre dans un épais brouillard. Deux semaines après une première mobilisation réussie, les huit principaux syndicats appellent, à nouveau, à cesser le travail et à manifester, jeudi 2 octobre, pour peser sur les projets de budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale que le gouvernement doit présenter très prochainement. Les organisations de salariés, qui avaient adressé un ultimatum au premier ministre, Sébastien Lecornu, après leur journée d’action du 18 septembre, estiment ne pas avoir été entendues et repartent donc à l’action, malgré les difficultés à entretenir la lutte.
Les exigences des huit alliés réunis en intersyndicale sont connues : abandon du plan dévoilé à la mi-juillet par François Bayrou, le prédécesseur de M. Lecornu, qui prévoyait près de 44 milliards d’euros d’économies, suppression du report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, conditionnalité accrue des aides publiques aux entreprises, taxation renforcée des plus aisés, augmentation des moyens pour les services publics…
Mais lors de ses rencontres, le 24 septembre, avec les acteurs sociaux, puis dans un entretien publié deux jours après par Le Parisien, M. Lecornu n’a pas donné suite aux revendications des représentants des travailleurs. « De ses interventions se dégage surtout l’impression qu’il reste globalement dans la ligne suivie jusqu’à présent, ce qui ne peut pas nous convenir », confie Cyril Chabanier. Le président de la CFTC escomptait « au moins quelques annonces fortes », synonymes d’une réelle inflexion dans l’action conduite – par exemple, en matière de fiscalité sur les hauts revenus et les gros patrimoines. « On en est loin, ça reste flou, très généraliste », complète M. Chabanier.
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14 commentaires
L’abandon du plan Bayrou serait un signe fort, mais peut-être trop coûteux financièrement.
Le coût est un argument, mais l’équité sociale est aussi importante.
Le report de l’âge de la retraite à 64 ans était déjà impopulaire, son maintien risque de déclencher une colère encore plus grande.
Les manifestations se succèdent, mais sans avancées concrètes, le risque est l’épuisement des travailleurs.
Pourquoi le gouvernement ne répond-il pas aux demandes, alors que le dialogue social est crucial ?
La taxation renforcée des plus aisés est-elle vraiment la solution pour financer les services publics ?
C’est une idée justifiée, mais elle doit être mieux expliquée.
La pression syndicale pourrait-elle réellement infléchir la politique gouvernementale ?
La mobilisation massive est le seul moyen pour être entendu.
Les demandes des syndicats semblent justifiées, mais le gouvernement devra trouver un équilibre financing les services publics sans étouffer l’économie.
Les entreprises risquent de souffrir si la taxation devient trop lourde.
L’équilibre est difficile, mais les concessions doivent aussi être réalistes.
Les syndicats semblent unis, mais cette alliance tiendra-t-elle dans la durée ?
Le temps nous le dira, mais la frustration peut perdurer.