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L’armée israélienne a annoncé avoir bombardé vendredi 26 décembre plusieurs sites du Hezbollah au Liban, affirmant avoir visé un centre d’entraînement et des entrepôts d’armes. De son côté, l’agence nationale d’information libanaise (ANI) a rapporté « une série de frappes aériennes » dans des régions montagneuses du sud du pays, à Nabatiyé et Jezzine, mais aussi dans l’Est.

« Un certain nombre d’entrepôts d’armes et d’infrastructures terroristes ont été frappés, ils étaient utilisés par le Hezbollah pour préparer des attaques terroristes contre l’Etat d’Israël », a écrit l’armée dans un communiqué. Figurait parmi les cibles un centre d’entraînement qui servait à la force Al-Radwan, une unité d’élite du Hezbollah, d’après elle.

Malgré un cessez-le-feu observé depuis novembre 2024 entre les deux belligérants, l’armée israélienne continue de mener régulièrement des frappes sur le territoire libanais, pour viser le Hezbollah. Jeudi, trois personnes ont été tuées dans des bombardements imputés à Israël.

Désarmer le mouvement

Sous forte pression américaine et par crainte d’une intensification des frappes israéliennes, le Liban s’est engagé à désarmer le mouvement islamiste et à démanteler d’ici à la fin de l’année les structures militaires de celui-ci entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres plus au nord. Israël a mis en doute l’efficacité de ce processus et accuse le Hezbollah de se réarmer. Le mouvement chiite a rejeté les appels à abandonner les armes.

L’accord de cessez-le-feu avait mis fin à deux mois d’une guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah, durant laquelle le dirigeant historique du mouvement, Hassan Nasrallah, et d’autres commandants avaient été tués dans des bombardements israéliens.

Jeudi, l’armée israélienne a annoncé avoir tué au Liban un membre de la Force Al-Qods – branche des opérations extérieures des gardiens de la révolution, armée idéologique de l’Iran – qu’elle accusait de planifier des attaques « à partir de la Syrie et du Liban ». D’après les autorités libanaises, des frappes israéliennes ont tué trois personnes au total.

Plus de 340 personnes ont été tuées par des tirs israéliens au Liban depuis le cessez-le-feu, selon un bilan de l’Agence France-Presse s’appuyant sur les chiffres du ministère de la santé libanais.

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7 commentaires

  1. Le Liban risque de voir sa situation économique déjà critique se détériorer encore plus avec ces tensions. Une catastrophe humanitaire en préparation.

    • Chloé K. Durand le

      C’est une réalité que l’on observe déjà dans le sud du pays, où les infrastructures civiles sont régulièrement touchées.

  2. Ces frappes israéliennes au Liban illustrent une fois de plus la tension persistante dans la région. Comment l’escalade peut-elle être évitée ?

    • La question de confiance mutuelle est centrale. Tant que chaque camp soupçonne l’autre de préparer des attaques, les tensions persisteront.

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