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Comme une étincelle sur un tas de bois. C’est l’effet qu’ont eu les propos d’Elisabeth Borne sur son propre camp, après que cette dernière s’est dite prête à une suspension de la réforme des retraites, qu’elle a elle-même fait adopter au forceps en 2023. « Si c’est la condition de la stabilité du pays, on doit examiner les modalités et les conséquences concrètes d’une suspension jusqu’au débat qui devra se tenir lors de la prochaine élection présidentielle », a-t-elle déclaré dans une interview au Parisien parue mardi 7 octobre dans la soirée. Selon la ministre de l’éducation démissionnaire, son camp doit « savoir écouter et bouger » pour sortir de la crise politique.

A peine une dizaine de minutes après la publication de l’entretien, les messages ont déferlé sur les boucles internes de la messagerie Telegram de Renaissance comme sur le réseau social X, laissant apparaître les fractures profondes qui traversent le camp présidentiel, sur la réforme la plus emblématique portée par le camp d’Emmanuel Macron depuis 2017. Pour une partie des macronistes historiques et des députés tenants de la ligne la plus libérale, hors de question de « dilapider [leur] héritage » et de consentir à une mesure qui « mettrait en péril l’équilibre des finances publiques ».

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9 commentaires

  1. Chloé Martin le

    Une suspension de la réforme des retraites pourrait effectivement apaiser les tensions sociales, mais quel serait l’impact sur les finances publiques ?

  2. Sophie Durand le

    Une suspension temporaire serait peut-être une solution, mais cela risque d’envoyer un signal de faiblesse politique. Comment les marchés réagiraient-ils ?

  3. Camille Moreau le

    Les divisions au sein du camp présidentiel montrent à quel point cette réforme est devenue un enjeu crucial. Il faudra des compromis forts pour rassurer la base.

  4. Pierre Dubois le

    La ministre de l’Éducation démissionnaire a raison : le gouvernement doit entendre les préoccupations des citoyens. La stabilité du pays passe certainement par des ajustements.

    • Cela dit, les longs délais dans la logistique autour du transport du gaz naturel et l’impact des pénuries de main-d’œuvre noire qui fait la guerre à une base très vulnérable.

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