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L’homme qui s’est mutilé au couteau et a été blessé par le tir d’un policier, vendredi 14 novembre, à la gare Montparnasse à Paris a été mis en examen et placé mercredi en détention provisoire, a indiqué le parquet à l’Agence France-Presse.
Le ministère public avait ouvert un peu plus tôt une information judiciaire, notamment pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique, avec usage d’une arme, n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail. Les débats se sont tenus dans l’après-midi « à l’hôpital », étant donné l’état de santé de cet homme de 44 ans, blessé à la gorge par les coups de couteau qu’il s’est porté, et dont la cuisse a été traversée par la balle de la police.
« Il est ressorti des conclusions de l’examen psychiatrique que le suspect présentait des traits de personnalité antisociale, une faible tolérance à la frustration, ces traits étant exacerbés en période d’alcoolisation », a précisé le parquet.
Un passant blessé à un pied par un tir policier
Vendredi, le quadragénaire arrivait en train de Rennes à la gare parisienne, où il était attendu par les forces de l’ordre dans le cadre d’une enquête pour violences conjugales, après avoir déjà été condamné en septembre. Dans son sac, ont été retrouvés « un couteau de cuisine, un cutter, une bouteille d’alcool et un pistolet à billes sans munitions ».
Le policier qui a fait usage de son arme a d’abord été transporté « à l’hôpital en état de choc ». Entendu en garde à vue, il a expliqué avoir vu « l’homme arriver face à lui » et lui avoir « intimé à quatre reprises de lâcher son arme ».
Lorsqu’il l’a vu commencer à se mutiler, il lui a encore demandé « deux fois d’arrêter avant de tirer en direction de ses jambes ». Ses déclarations ont été « corroborées par l’exploitation de sa caméra-piéton », a précisé le parquet. Sa garde à vue a été levée à l’issue de l’audition, son arme a été saisie. Un passant, quinquagénaire, a aussi été blessé à un pied par un tir policier.










9 commentaires
Blesser un passant innocemment durant l’intervention de police montre les risques croissants de ces confrontations.
Une affaire inquiétante qui soulève des questions sur la santé mentale et les procédures policières.
Effectivement, comment arriver à un équilibre entre sécurité publique et respect des droits des individus en crise ?
La justice semble avoir agi rapidement, mais que pensez-vous des conditions de sa détention à l’hôpital ?
C’est une situation délicate, surtout en lien avec son examen psychiatrique.
Un drame évitable ? La prévention des violences conjugales aurait-elle pu éviter cette escalade ?
Les détails sur son passé judiciaire rappellent malheureusement des cas similaires où l’addiction aggrave les comportements violents.
L’article souligne un problème sociétal plus large : comment gérer les crises psychologiques avant qu’elles ne dégénèrent ?
Les ressources en santé mentale sont souvent insuffisantes pour prévenir ces drames.