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La justice administrative a rejeté lundi 29 décembre de nouveaux recours d’opposants à la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse, estimant notamment « qu’il n’existe aucune solution alternative satisfaisante au projet » pour limiter les atteintes aux espèces protégées au nord de la Ville rose.
Dans un communiqué, le tribunal administratif de Toulouse, qui a examiné le dossier lors d’une audience le 15 décembre, affirme que « le projet, par sa nature et compte tenu des intérêts économiques et sociaux en jeu (…) ne nuit pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces protégées ».
« Les alternatives proposées par les requérants ne sont pas adaptées aux besoins à satisfaire et aux objectifs poursuivis. En outre, aucune de ces alternatives ne permettrait de porter une atteinte moindre à la conservation des espèces protégées », poursuit le tribunal. Quant à une éventuelle irrégularité de l’étude d’impact, invoquée par les opposants, « le tribunal relève que celle-ci, tant dans sa forme que dans son contenu, respecte les dispositions législatives et réglementaires applicables ».
Toulouse à Paris en trois heures et dix minutes
« Les juges se sont contentés de répéter les éléments de langage de la SNCF, il n’y a pas eu d’analyse sérieuse » des arguments présentés par les opposants, a regretté Jean Olivier, coprésident des Amis de la Terre Midi-Pyrénées, précisant que les associations opposées au projet sont « à peu près sûres » de faire appel de cette décision.
La LGV Bordeaux-Toulouse, dont la construction a débuté en 2024 par des travaux en périphérie des deux métropoles, doit notamment permettre de relier en 2032 Toulouse à Paris en trois heures et dix minutes, gagnant plus d’une heure sur le temps de voyage actuel. Un embranchement doit rallier Dax à Bordeaux en vingt minutes de moins qu’actuellement et, un jour, permettre des liaisons directes avec l’Espagne.
Selon ses partisans, la ligne devrait, en libérant des voies au fret ferroviaire, concurrencer les 10 000 camions de marchandises circulant quotidiennement entre l’Espagne et Bordeaux. Concernant son financement, plusieurs collectivités du Sud-Ouest, inquiètes d’un éventuel abandon du projet sur fond de rigueur budgétaire, ont appelé à la fin de juillet l’Etat à tenir « ses engagements ».








9 commentaires
Les juges ont statué, mais les critiques risquent de persister, surtout si les études d’impact sont contestées.
Intéressant de voir comment équilibrer développement des infrastructures et préservation de l’environnement. Ces recours montrent à quel point les projets d’envergure sont complexes.
Un nouveau revers pour les associations environnementales opposées à la LGV. La justice semble privilégier les intérêts économiques au détriment de la biodiversité.
Les alternatives proposées par les opposants n’ont pas convaincu le tribunal pour l’instant.
La décision du tribunal administratif semble aller jusqu’au bout de la logique du projet, mais la question écologique est-elle vraiment tranchée ?
La justice donne son aval pour la LGV Bordeaux-Toulouse, un projet qui suscite encore des critiques écologiques.
Les opposants soulignent souvent les risques pour les espèces protégées, mais la juridiction estime que le projet est justifié.
Restera à voir si cette décision permettra enfin d’accélérer les travaux. D’ici là, les débats continueront.
Trois heures et dix minutes entre Toulouse et Paris, c’est un gain de temps non négligeable. Seule ombre au tableau, le débat écologique toujours vif.