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L’ancien président bolivien Luis Arce a été placé en détention provisoire, vendredi 12 décembre, deux jours après son arrestation à La Paz, dans le cadre d’une enquête pour corruption présumée lorsqu’il était ministre. Lors d’une audience virtuelle, le juge Elmer Laura a ordonné son placement en détention provisoire à la prison de San Pedro de La Paz, destinée aux détenus de droit commun. Le parquet avait requis trois mois de détention provisoire.

Luis Arce aurait autorisé, lorsqu’il était ministre de l’économie sous la présidence d’Evo Morales (2006-2019), des transferts de fonds publics vers des comptes de dirigeants paysans pour le développement de projets agricoles restés inachevés. Ces transferts présumés irréguliers auraient transité par le Fonds public pour le développement des peuples indigènes originaires (Fondioc), un organisme désormais fermé. Luis Arce est poursuivi pour « manquement aux devoirs » et « conduite antiéconomique ».

« Je suis absolument innocent des accusations qui sont allègrement portées à mon encontre pour des motifs clairement politiques », s’est défendu l’ancien chef d’Etat depuis le commissariat où il se trouvait depuis son arrestation mercredi.

Au terme de l’audience, il a été transféré à la prison de San Pedro sous escorte policière, a constaté l’Agence France-Presse (AFP).

Une crise économique majeure

Luis Arce a quitté la présidence le 8 novembre, mettant fin à près de vingt ans de gouvernements socialistes initiés par Evo Morales. Il a été remplacé par Rodrigo Paz, dirigeant de centre droit qui dès sa prise de fonction a accusé la gauche d’avoir laissé derrière elle un Etat s’apparentant à un « cloaque », en raison des présumées mauvaises gestions et de pratiques de corruption.

Dans ce cadre, le nouveau gouvernement a lancé des audits dans les entreprises publiques. Dans la foulée, le parquet a inculpé six anciens dirigeants de la compagnie pétrolière d’Etat YPFB pour corruption.

La Bolivie traverse sa pire crise économique en quarante ans, aggravée par une pénurie de dollars.

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13 commentaires

  1. Les prochains mois seront déterminants pour connaître la vérité sur cette affaire. La Bolivie a besoin de stabilité politique pour attirer les investisseurs dans ses secteurs minier et énergétique.

  2. Arce se défend en parlant de motifs politiques. Dans certains pays, les accusations d’origine politique sont fréquentes. Reste à voir si les preuves sont solides ou s’il s’agit d’une manœuvre politique.

  3. Le fondioc fermé… Intéressant de voir comment cet organisme était utilisé. Les fonds destinés aux peuples indigènes méritent une gestion transparente, surtout dans un pays riche en ressources naturelles.

  4. Les dirigeants paysans mis en cause… Cela montre que la corruption peut se transmettre à travers différents niveaux de la hiérarchie. Les responsables doivenvent être poursuivis pour leurs actes, mais le contexte reste brusquement politique en Bolivie.

  5. L’accusation de « conduite antiéconomique » est grave. Si elle est prouvée, cela pourrait expliquer en partie les difficultés économiques actuelles de la Bolivie. Pensez-vous que d’autres hauts fonctionnaires seront impliqués ?

    • C’est possible, les scandales politique au Bolivien semblent souvent toucher plusieurs cercles de pouvoir, surtout où il y a des ressources naturelles engagées.

  6. Camille Bernard le

    Une décision sévère contre l’ex-président Arce. Cela rappelle les défis politiques persistants en Bolivie, notamment dans le secteur minier où la transparence est cruciale. Que pensez-vous de l’impact de ces accusations sur la stabilité économique du pays ?

  7. Les accusations incluent un manquement aux devoirs. Cela évoque une malversation au sommet. Esperons que les autorités suivent jusqu’hui afin de garantir un procès équitable pour Arce.

  8. Des transferts irréguliers de fonds publics ? Cela ressemble à un cas classique de détournement de fonds, surtout si les projets agricoles n’ont pas abouti. Les enregistrements financiers doivent être vérifiés minutieusement.

    • C’est choquant, surtout avec les ressources minérales journalières du pays. Espérons que cette affaire soit élucidée rapidement.

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