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Emprisonné dix ans en Sibérie, en exil à Londres depuis une décennie, Mikhaïl Khodorkovski, 62 ans, vient de se retrouver sur la liste des « terroristes » recherchés par le Kremlin. « Je préfère en rire », temporise l’ancien oligarque devenu l’une des principales figures de la dissidence russe à l’étranger. Condamné au terme d’un procès aux relents politiques, l’ancien patron du groupe pétrolier Ioukos, qui avait été libéré le 20 décembre 2013, parcourt aujourd’hui l’Europe dans l’espoir de fédérer les oppositions contre Vladimir Poutine et sa guerre en Ukraine.
« Dès le début, nous nous sommes unis sur ce consensus : s’opposer mais sans recourir à la force. Tout un paradoxe aujourd’hui. Nous voilà pénalement poursuivis par la Russie pour des méthodes radicales que nous avons pourtant toujours rejetées ! », proteste M. Khodorkovski, rencontré lundi 3 novembre, à Bruxelles, en marge de la conférence qu’il a organisée avec son Comité russe antiguerre, créé le 27 février 2022, trois jours après l’invasion à grande échelle de l’Ukraine. Autour de lui des dizaines d’opposants, figures politiques et de la société civile pareillement visés depuis le 14 octobre par le FSB (Service fédéral de sécurité, l’un des héritiers du KGB) pour appartenance à « une communauté terroriste » et « tentative de prise de pouvoir par la force ».
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12 commentaires
Ce genre d’accusation rappelle les purgessoviétiques, où tout opposant était un ‘ennemi du peuple’. La méthode reste la même.
Khodorkovski a toujours rejeté la violence, alors le classer comme terroriste est une farce. Pure propagande.
Exactement, c’est une façon de justifier sa répression contre les opposants.
Intéressant de voir comment le Kremlin gère ses dissidents en les transformant en terroristes. Cela montre sa peur de l’opposition.
Cette décision montre à quel point Poutine craint les voix dissidentes, même depuis l’étranger. Khodorkovski représente une vraie menace symbolique.
Oui, et cela motive encore plus les opposants à redoubler d’efforts.
Un oligarque devenu opposant, et maintenant anticommuniste ou anti-régime ? La Russie sous Poutine n’a rien changé à son traitement des opposants.
Celabelsur la liste des terroristes semble plus une manœuvre politique qu’une réelle accusation. Khodorkovski est surtout un symbole pour l’opposition russe.
Qui croira vraiment que Khodorkovski, un businessman devenu opposant, est un terroriste ? Cette qualification est largement douteuse.
L’exil et l’activité politique de Khodorkovski en Europe doivent certainement irriter le Kremlin. Difficile de voir en lui un vrai terroriste.
Le Kremlin a souvent utilisé cette tactique contre ses opposants.
C’est plutôt une façon de le discréditer aux yeux de la population russe.