L’essor du gaz naturel liquéfié, une aubaine pour le français GTT

Pour les passionnés d’entomologie, un hexapode est un insecte à six pattes. Dans le monde de Gaztransport et Technigaz (GTT), spécialiste mondial des systèmes de confinement pour le transport et le stockage du gaz naturel liquéfié (GNL), la chose est autrement plus technique : un détour par le laboratoire de recherche de cette entreprise française, installée à Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines), permet de s’en faire une idée. On peut y voir s’activer quatre de ces étranges robots, composés chacun d’une minicuve remplie de liquide et portée par six grandes jambes mécaniques qui s’inclinent, pivotent, montent et descendent. Il s’agit d’imiter le roulis, le tangage ou les secousses d’un bateau naviguant sur mer calme ou par gros temps. L’objectif ? Mesurer le ballottement du fluide pour vérifier et améliorer la résistance des parois.

Ce dispositif est l’un de ceux sur lesquels s’appuie GTT pour rester à la pointe de l’expertise sur son marché. Une niche, sans doute, mais promise à des années fastes si l’on en juge par l’augmentation vertigineuse des capacités de GNL qui se profile d’ici à la fin de la décennie. « On pense qu’il y aura besoin de plus de 150 navires dans les trois prochaines années », prédit Philippe Berterottière, PDG de cette société de 900 salariés – dont 550 ingénieurs. Chaque nouvelle construction de méthaniers est une aubaine pour GTT. Et pour cause, cette ancienne filiale d’Engie détient aujourd’hui « 100 % de parts de marché dans la conception des cuves » placées dans les coques de ces bateaux pour transporter le gaz liquéfié après avoir été cryogénisé à − 163 °C, selon M. Berterottière.

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