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Gardez-moi de mes ennemis. Mes amis, je m’en charge… Après avoir gagné la confiance du Parti socialiste (PS), Sébastien Lecornu est désormais engagé dans un affrontement avec un ancien complice et supposé soutien, Edouard Philippe. Au point de bousculer son agenda, jeudi 4 décembre, pour passer la journée au banc et faire monter la pression, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, sur le risque encouru par un rejet du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). « Le PLFSS est un acte de responsabilité nationale, pas un terrain de posture politique », a asséné le premier ministre, dans une ambiance à couteaux tirés tout au long des débats.
Edouard Philippe a mis le feu aux poudres, mardi matin, à l’issue d’un bureau politique et d’une réunion des députés de son parti, Horizons, dans une ambiance éruptive. En l’état, « on ne peut pas voter pour », a décrété l’ancien chef du gouvernement, après avoir sondé ses troupes, remontées contre la « dérive » constatée durant l’examen des textes budgétaires.
Voilà plusieurs jours que les cadres et élus philippistes assumaient d’osciller entre la tentation d’un vote contre ou d’une abstention, lors du scrutin final du 9 décembre. La déclaration du candidat à l’élection présidentielle, qui a opportunément fuité par voie de presse, a pris les allures d’un coup de pression directement orienté contre Sébastien Lecornu.
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22 commentaires
Les tensions politiques entre Philippe et Lecornu pourraient avoir des répercussions graves sur le financement de la Sécurité sociale. Comment cela va-t-il affecter les services essentiels ?
Les Français méritent des solutions stables, pas des batailles partisanes.
C’est inquiétant de voir des querelles internes mettre en péril un budget aussi crucial.
Une abstention ou un vote contre par Horizons serait un sacré coup dur pour le gouvernement. Quelles alternatives voient-ils ?
Aucune alternative crédible n’est proposée, seulement des blocages.
Les budgets sociaux ne devraient pas être une monnaie d’échange politique. Les citoyens payent littéralement la facture.
Tout à fait. La Sécurité sociale n’est pas un jouet.
Malheureusement, la politique prima souvent sur l’intérêt général.
Il est effectivement temps que les politiciens se souviennent que le budget de la Sécurité sociale concerne des vies humaines.
C’est la base de toute politique responsable, malheureusement oubliée ici.
Est-ce que la « posture politique » dénoncée par Philippe est vraiment une explication suffisante pour menacer le PLFSS ?
Non, surtout quand des services vitaux sont en jeu.
Ces tensions remettent en question la stabilité du gouvernement. Comment cela impactera-t-il la gestion des affaires courantes ?
Probablement avec plus de difficultés qu’anticipé.
Le PLFSS semble devenu un champ de bataille politique. Dommage que les enjeux sociaux soient instrumentalisés ainsi.
La politique finit toujours par prendre le dessus sur les nécessités citoyennes.
On dirait que le gouvernement sous-estime la capacité de nuisance des dissidents de son propre camp.
Les alliances politiques sont souvent fragiles, la preuve.
Voter pour responsabilité nationale ou pour la cohérence idéologique ? Le dilemme doit être difficile pour les députés d’Horizons.
D’autant plus qu’aucun camp ne semble prêt à céder du terrain.
Edouard Philippe met en garde contre la « dérive » des textes budgétaires. Quel est le vrai problème ici ? Le manque de transparence ou les ambitions personnelles ?
Les deux, probablement. La méfiance semble généralisée.