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La foule s’est massée, à 5 heures du matin, lundi 8 décembre, devant la mosquée des Omeyyades, au cœur de la vieille ville de Damas. La prière de l’aube marque le début des célébrations du premier anniversaire de la libération de la Syrie de cinquante-quatre ans de dictature des Al-Assad. Revenu là où, un an plus tôt, il avait revendiqué la victoire, Ahmed Al-Charaa a revêtu le treillis militaire qu’il portait à son entrée dans la capitale syrienne, à la tête d’une coalition de forces rebelles islamistes. « Du nord au sud, de l’est à l’ouest, si Dieu le veut, nous reconstruirons une Syrie forte avec une structure digne de son présent et de son avenir », promet le président de transition syrien.

En ce jour historique pour des millions de Syriens, Damas a des allures de fêtes. Des voitures et des camionnettes pleines à craquer de familles et de jeunes, brandissant le drapeau syrien et l’étendard islamique frappé de la profession de foi musulmane, se dirigent vers la place des Omeyyades. Ils sont venus de tout le pays et de l’étranger, pour l’occasion. L’hymne de la libération, « Lève haut la tête, tu es un Syrien libre ! », résonne depuis les haut-parleurs de la place centrale de Damas. Des policiers et des policières, nouvelles recrues des forces de l’intérieur, encadrent la foule déchaînée. Des jeunes hommes chantent à la gloire d’Ahmed Al-Charaa. « Il nous a sortis de l’ombre pour nous emmener vers le ciel, tels des oiseaux », dit, inspiré, Fadi Al-Moubarak, un Syrien de 29 ans originaire de Deraa (sud du pays).

Défilé de soldats, places des Omeyyades. A Damas, le 8 décembre 2025.
Des milliers de personnes se sont réunies place des Omeyyades pour assister au défilé militaire. A Damas, le 8 décembre 2025.
Le Président de transition syrien Ahmed Al-Charaa, visite l'exposition militaire à Damas, le 8 décembre 2025.

Les forces armées qui avaient mené l’offensive, partie le 27 novembre 2024 du nord-ouest de la Syrie pour conquérir Damas onze jours plus tard, sont à l’honneur. Le coup d’envoi du défilé militaire est donné par les parapentistes des commandos de l’air qui tournoient au-dessus de la foule, arborant les couleurs du drapeau syrien ou l’aigle royal, emblème du nouveau pouvoir. Le président Al-Charaa, entouré de plusieurs de ses ministres, assiste au départ des troupes depuis une estrade installée à l’entrée de la route de l’aéroport de Mazzeh.

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4 commentaires

  1. Quelle ironie que de voir maintenant des célébrations dans la ville même où la dictature a tant marqué l’histoire. Un vrai tournant.

  2. Un an après la chute des Al-Assad, l’espoir renaît en Syrie. Les célébrations montrent déjà l’importance de cette transition pour le peuple syrien.

  3. Antoine Richard le

    On se demande quelles seront les prochaines étapes pour consolider cette liberté nouvellement retrouvée. Souhaitons-leur du courage.

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