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L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR
La chanteuse Zaho de Sagazan évoque fréquemment l’émotivité qui, enfant, l’encombrait. Jusqu’à ce qu’elle apprenne à canaliser et à sublimer ses larmes à l’aide d’un piano. Une révélation dont elle a fait une chanson en 2023, La Symphonie des éclairs, dans laquelle elle s’imagine tel un oiseau « dans[ant] sous l’orage » et « travers[ant] les nuages » pour approcher le Soleil. Le morceau a trouvé écho chez l’actrice et romancière Isabelle Carré. Elle le reprend dans ses Rêveurs, et parsème sa première réalisation de volatiles dessinés. Ils habillent la chambre d’enfant de son héroïne, Elisabeth, et s’animent à plusieurs moments forts du film.
Si Les Rêveurs est l’histoire d’un envol, celui d’une jeune fille suicidaire devenue comédienne à succès, ce cheminement ne va pas sans douleur. En adaptant son premier roman, inspiré de son internement, adolescente, au sein du service psychiatrique de l’hôpital Necker, à Paris, Isabelle Carré signe un film humble, tendre et sensible qui prend à bras-le-corps la question de la santé mentale des adolescents. En dix ans, le nombre des hospitalisations psychiatriques chez les filles âgées de 10 à 14 ans a augmenté de 246 %, note un carton placé à la toute fin. Deux hospitalisations sur trois sont liées à des tentatives de suicide, et un jeune sur deux en France ne peut être soigné, faute de place et de professionnels formés.
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16 commentaires
Un film nécessaire, surtout avec l’augmentation alarmante des troubles psychiatriques chez les adolescentes.
Effectivement, c’est un problème qui mérite plus d’attention et de moyens.
Une belle métaphore que celle des rêves et des oiseaux pour évoquer la liberté et la guérison.
Oui, c’est une image qui reste en mémoire longtemps.
Quelle approche touchante de la santé mentale chez les enfants ! Isabelle Carré aborde ce sujet avec tant de sensibilité.
Oui, c’est un film qui fait réfléchir sur un sujet souvent tabou.
La symbolique des oiseaux est particulièrement poétique et puissante.
J’espère que ce film aidera à déstigmatiser les problèmes de santé mentale chez les jeunes.
C’est tout à fait mon espoir aussi, surtout avec l’augmentation des cas.
La musique semble jouer un rôle central dans l’histoire. Cela rejoint ce que je ressens aussi : l’art comme thérapie.
Pourquoi un sujet aussi important n’est-il pas plus mis en avant dans les médias traditionnels ?
Il y a encore beaucoup de stigmatisation autour de la santé mentale, malheureusement.
Je trouve impressionnant qu’Isabelle Carré ait pu transformer son expérience personnelle en une œuvre aussi universelle.
C’est un travail courageux qui peut aider d’autres jeunes à comprendre qu’ils ne sont pas seuls.
Les films basés sur des expériences réelles ont toujours un impact plus fort, cela donne de l’authenticité au récit.
Absolument, cela permet aussi de briser certains tabous.