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Le secteur de la métallurgie (42 000 entreprises et 1,6 million de salariés) a ouvert le bal de l’activité partielle de longue durée pour garantir un maintien de l’emploi au printemps : le 18 avril, l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), la CFDT et FO signaient le premier accord d’activité partielle de longue durée rebond (APLD-R).

Depuis, d’autres branches ont suivi : le travail temporaire, les architectes, l’ameublement, les industries nautiques, les industries du bois, le textile… En 2025, le seuil de 68 000 défaillances d’entreprise a été franchi et 240 000 emplois sont menacés, d’après les chiffres du groupe BPCE.

Le dispositif APLD-R, accessible depuis le 1er mars, a été mis en place pour accompagner les entreprises confrontées à une réduction d’activité durable, mais dont la pérennité n’est pas compromise. Disponible jusqu’au 28 février 2026, il vise à les aider à passer « un trou d’air, en attendant que le carnet de commandes se remplisse à nouveau ou que de nouvelles activités soient développées », explique Luc Bérard de Malavas, directeur associé chez Secafi (groupe Alpha), cabinet de conseil auprès des instances représentatives du personnel.

« Outil de stabilité sociale »

Inspiré du mécanisme d’activité partielle mis en place durant la crise sanitaire de 2020 (aide au maintien dans l’emploi des salariés, afin de prévenir des licenciements économiques), l’APLD-R met en 2025 l’accent sur la formation. « Plus qu’un simple amortisseur conjoncturel », selon Xavier Berjot, avocat au cabinet Sancy Avocats, qui y voit un « outil de stabilité sociale et un vrai levier de transformation de l’entreprise via le développement des compétences ».

« L’emploi industriel est particulièrement sensible aux aléas de la conjoncture », souligne Hubert Mongon, délégué général de l’UIMM. Parmi les secteurs de la métallurgie les plus mal en point : la sous-traitance automobile, la mécanique industrielle, la fabrication de machines-outils ou encore les fournisseurs de charpentes métalliques pour le bâtiment. Mais les entreprises confrontées à une dégradation de la conjoncture ne restent pas inactives.

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14 commentaires

  1. Antoine Dubois le

    240 000 emplois menacés, c’est énorme. Les secteurs comme la métallurgie, mais aussi les mines, ont besoin de soutien pour traverser cette crise.

  2. Camille Z. Moreau le

    L’APLD-R pourrait être un bon moyen d’éviter des licenciements massifs, mais faut-il vraiment s’attendre à un rebond rapide des commandes ?

  3. La métallurgie a été le premier secteur à adopter ce dispositif. Étant donné l’importance stratégique des métaux comme le cuivre ou l’or, cette initiative mérite d’être suivie de près.

  4. 68 000 défaillances d’entreprises en 2025, c’est alarmant. J’espère que des mesures comme l’APLD-R pourront inverser la tendance.

    • C’est surtout le texte que de nombreuses PME dans les métaux et l’énergie manquent de visibilité. Ces dispositifs sont un filet de sécurité temporaire.

  5. L’activité partielle de longue durée semble être une solution clé pour soutenir les secteurs en difficulté, notamment la métallurgie. Espérons que cela permettra de préserver les emplois dans des industries cruciales comme la mine ou la production de métaux.

    • Chloé Richard le

      Oui, c’est important pour les secteurs comme l’uranium ou le lithium, où les fluctuations économiques peuvent être difficiles à gérer.

    • Cependant, il faut voir si les entreprises en bénéficieront vraiment à long terme. Certains doutent de l’efficacité durable de ce dispositif.

  6. Sophie Y. Moreau le

    Si ce dispositif permet aux entreprises de stabiliser leur activité pendant la transition, ce sera déjà une grande victory. D’autres pays ont déjà testé des mécanismes similaires avec des résultats mitigés.

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