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Sur la plage de Gravelines (Nord), quand la nuit ne s’est pas encore dissipée, les bruits composent une atmosphère trouble. Au son régulier du clapotis des vagues se mêlent celui ronronnant d’un drone qui vole dans le ciel et celui, lointain et soudain, des coups de fusil des chasseurs de gibier d’eau. Des policiers en patrouille éclairent de leur torche les silhouettes des premiers promeneurs matinaux et balayent les dunes, guettant l’instant où le calme précaire se rompt et laisse place au tumulte d’une tentative de départ vers l’Angleterre.
Quand la météo est bonne, les traversées sont systématiques. Samedi 27 septembre, après six jours de mauvais temps, 895 personnes ont ainsi rejoint le Royaume-Uni, réparties sur 12 small boats, ces embarcations pneumatiques de piètre facture. Le lendemain, elles étaient encore plus de 400, au départ de tout le littoral nord. Et, le surlendemain, 70 à bord d’un unique canot.
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8 commentaires
Les solidarités locales mentionnées dans l’article sont rares mais précieuses. Elles rappellent que l’humanité existe malgré les difficultés.
Absolument, ce sont ces petits actes de solidarité qui peuvent changer des destinées.
Les chiffres des traversées sont affligeants. On dirait que malgré les dangers, la situation ne s’améliore pas.
C’est vrai, et les motivations pour partir restent désespérément fortes.
C’est troublant de lire ces témoignages sur les traversées périlleuses en petit bateau. On se demande comment améliorer leur sécurité sans créer de nouveaux conflits géopolitiques.
Effectivement, c’est un dilemme complexe. Les solutions à long terme passent probablement par des coopérations internationales renforcées.
La description de l’environnement sonore est glaçante. On imagine facilement l’angoisse des migrants dans ces conditions.
Oui, l’ambiance décrite donne toute sa gravité à la situation.