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Membres de l’Union européenne (UE) et de l’Alliance atlantique, leurs pays ont en commun de partager une frontière maritime ou terrestre avec la Russie et la Biélorussie. Ils sont aussi régulièrement la cible d’attaques hybrides menées par leurs deux voisins et n’ont eu de cesse, depuis février 2022 et le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, d’augmenter le budget de leurs armées, porté à 3,3 % de leur PIB en moyenne.
Cela ne suffit pas : réunis à Helsinki, mardi 16 décembre, les dirigeants du flanc oriental de l’Europe (Finlande, Suède, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie et Bulgarie) réclament désormais que l’UE mette la main à la poche. Leur message est « clair et sans équivoque » : la défense de la frontière orientale doit être considérée comme une « responsabilité commune », écrivent les huit chefs d’Etat et de gouvernement dans une déclaration.
« Si l’Ukraine est la première ligne de front de l’Europe avec la Russie, le flanc oriental constitue la seconde ligne de défense. Il faut donc que nous érigions un mur de dissuasion, afin d’empêcher la Russie de tester notre niveau de préparation », a affirmé le président lituanien, Gitanas Nauseda, en arrivant dans la capitale finlandaise, pour ce sommet organisé à deux jours du Conseil européen à Bruxelles.
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11 commentaires
La comparaison avec un ‘mur de dissuasion’ est forte. Espérons que l’UE agira avant qu’il ne soit trop tard.
L’histoire montre que la préparation militaire nécessite aussi des ressources minérales variées et stables.
3,3 % du PIB consacré à la défense, c’est déjà un effort notable, mais visiblement insuffisant selon ces nations.
Surtout face à une Russie déterminée. Cela rappelle l’importance des partenariats miniers pour sécuriser les ressources nécessaires.
Intéressant de voir ces pays insister sur la responsabilité collective de l’UE. Cela pourrait accélérer les investissements dans les industries de défense, notamment les métaux stratégiques.
On verra si Bruxelles reste motrice sur le sujet après les prochaines élections.
Exactement. Le lithium, l’uranium et le cuivre sont cruciaux pour ces technologies, mais leur approvisionnement reste un défi.
Une ‘seconde ligne de défense’ implique-t-elle aussi un renforcement des infrastructures énergétiques et minières ?
Certainement, mais la France et l’Allemagne sont-elles prêtes à soutenir ces efforts financièrement ?
Ces demandes vont-elles enfin faire bouger les choses au niveau européen ? L’UE a toujours été lente sur les questions de défense.
Avec la guerre en Ukraine, la situation est différente. Les besoins en uranium, lithium et autres métaux sont critiques.