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Nous avons tous un rapport passionnel à la « bagnole ». La transition du moteur thermique vers l’électrique l’a rendu encore plus éruptif, car c’est devenu une question éminemment politique. Concernant un sujet industriel, ce n’est jamais une bonne nouvelle pour être capable rationnellement de peser le pour et le contre. Les fausses vérités et les jugements à l’emporte-pièce finissent par déformer les faits et altérer le discernement.
C’est ce qui s’est passé, il y a quelques jours, lorsque la Commission européenne a présenté ses propositions pour assouplir le cadre réglementaire de cette transformation industrielle majeure pour le Vieux Continent. La remise en cause de l’interdiction de la vente de voitures à moteur thermique après 2035 a provoqué une avalanche de réactions contradictoires, qui n’aident pas à se faire sa propre opinion.
Les partisans d’une transition franche vers l’électrique se sont lamentés du signal négatif envoyé par la Commission européenne. L’interdiction de vendre des voitures thermiques dès 2035 constituait la mesure phare du pacte vert européen, et une étape essentielle pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Y toucher, même à la marge, représente effectivement un risque de fragiliser l’objectif en encourageant des reculs en cascade sur les enjeux climatiques. Mais l’avenir le dira.
Ceux qui, au contraire militent pour le report, voir la suppression de l’interdiction, ont commencé par fanfaronner, à l’image de l’Allemand Manfred Weber, le chef du Parti populaire européen, premier groupe politique au sein du Parlement européen. Le leader de droite s’est félicité que la Commission présente « une proposition claire pour abroger l’interdiction des moteurs à combustion ». Dans la foulée, l’extrême droite s’est empressée de crier victoire, comme toute une partie de l’opinion qui, par principe, est contre le véhicule électrique.
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21 commentaires
Les fausses vérités circulent sur ce sujet, mais les faits montrent que la transition énergétique est un défi complexe, sans solution magique.
Les débats doivent rester factuels et constructifs. La transition énergétique mérite une analyse objective.
Un débat passionné qui montre à quel point la mobilité est un sujet sensible. L’Europe doit éviter les divisions et trouver un consensus.
Un compromis est nécessaire, mais il ne faut pas sacrifier nos objectifs environnementaux sur l’autel des intérêts industriels.
La Commission européenne envoie un message contradictoire en assouplissant les règles. Comment les constructeurs peuvent-ils planifier leur transition dans ces conditions ?
La stabilité réglementaire est cruciale pour l’investissement. Une clarification rapide serait la bienvenue.
L’industrie automobile doit innover, mais les consommateurs sont encore attachés aux moteurs thermiques. Cookie à 2035 reste-probablement trop ambitieux ?
La demande du marché est un facteur à ne pas négliger. Une transition trop rapide pourrait nuire à l’acceptation globale.
Les critiques des partisans de l’électrique sont compréhensibles, mais ignorent-elles les réalités industrielles et économiques actuelles ?
L’idéal climatique doit être atteint, mais pas au prix d’un désastre économique. Un équilibre est nécessaire.
Première puissance mondiale en automobile, l’Europe doit-elle vraiment se priver d’un outil industriel stratégique pour satisfaire des lobbies ?
L’industrie automobile européenne est un patrimoine à préserver, mais pas au détriment de l’environnement.
La neutralité carbone en 2050 est-elle seulement une utopie si on ne parvient pas à concilier industrie et écologie ?
Les objectifs fixés sont ambitieux, mais pas impossibles. Une approche pragmatique est nécessaire pour les atteindre.
Une décision difficile à comprendre, surtout avec les objectifs climatiques actuels. Pourquoi revenir en arrière alors que l’Europe avait pris un engagement fort ?
La Commission européenne fait face à des pressions considérables. Une approche équilibrée semble nécessaire pour concilier industrie et écologie.
La transition doit être progressive, mais cela ne doit pas ralentir nos efforts. Les alternatives doivent être prêtes avant toute rétrocession.
Les voitures électriques sont-elles vraiment la seule solution ? Les motorisations alternatives comme l’hydrogène méritent aussi d’être considérées.
L’hydrogène est une alternative prometteuse, mais son infrastructure est encore limitée. Un mélange de technologies semble plus réaliste.
Cette décision pourrait relancer les ventes de voitures thermiques à court terme, mais revenale différente stratégie sur le long terme. Une victoire à la Pyrrhus ?
C’est une victoire à court terme, mais les conséquences sur les objectifs climatiques pourrilsans être sous-estimées.